Neu Now Live

Après Vilnius l'an passé et Tallinn l'an prochain, le festival New Now Live se tenait à Nantes du 26 au 30 octobre dernier. Il présente des œuvres de diplômés de toutes les discipline artistiques à travers l'Europe : arts plastiques, design, théâtre, danse, cinéma, musique et son. Attardons nous sur les arts visuels exposés à la galerie de l'Atelier, tout proche de Talensac. La première pièce regroupe les 1140 tableaux peints sur un carton, chacun en une minute avec à chaque fois, une couleur unique. Un extrait de cette œuvre monumental de Jane Fogarty from Dublin ci dessous.

"Ma pratique est une exploration et une déconstruction continue des aspects formels de la peinture par des actions performatives temporelles sculpturales et négociées". Oui, l'art contemporain peut sonner terriblement élitiste. L'ambiance est d'ailleurs beaucoup moins détendue entre ces murs de pierre nantais qu'à Lille. Les performances sont aussi très inégales. Attendre une demi heure le Vermicelli de Christopher Savaramuthu from Southampton pour le voir manger des pâtes debout derrière une petite table blanche qui s'élève au fur et à mesure de son "repas". Mouais. Heureusement, d'autres projets sont bien plus intéressants. Le In-Close du Français Arnaud Caquelard ou une cellule faite de briques de Lego.

"Une réflexion à la fois sur les frontières de l'enfance et la dure réalité de l'enfermement carcéral." Ou encore le mitumBACK de l'artiste Viennois du même nom. Les "mitumba" sont des vêtements jetés depuis les placards trop pleins de l'Europe pour être vendus sur les marchés africains. Ce projet inverse le système. Il achète de vieux vêtements en Tanzanie, les brode d'une nouvelle étiquette devenant une marque vintage et tendance dans les vitrines occidentales : "reverse engineering globalisation".

Terminons par le principal intérêt (belge) de l'expo : Sex, Bytes and Rock n' Roll. Dix-huit de nos vieux écrans de P.C. surmontés d'une caméra DV, alignés derrière trois guitares électriques, le tout commandé par de puissants Macs qui commandent la diffusion des images et du son. Le visiteur forcément hypnotisé se retrouve face à sa propre image incrustée dans un patchwork psychédélique mêlant clips de Lady Gaga et Immortal. Cette phrase est aussi longue que le procédé complexe mais plutôt captivant.