Band Meeting

HBO a encore réussi un coup de maître. Adaptant le roman de James M. Cain en cinq épisodes, la chaîne câblée décroche le record des nominations (21) pour les Emmy Awards qui auront lieu le 18 septembre prochain. Mildred Pierce est le nom du personnage incarnée par la toujours parfaite Kate Winslet. Cette dernière porte littéralement cette "mini-série" dont le format se rapproche beaucoup plus du cinéma que de la télévision : chaque épisode dépasse les 60 minutes et le dernier dure plus d'une heure et quinze minutes. En près de 6 heures, le spectateur traverse la vie mouvementée de l'héroïne. Dans la tourmente des années 1930, elle quitte son mari ruiné. Bert va se montrer toujours sympathique et d'humeur égale au cours de l'histoire mais elle ne peut tolérer à ses côtés un homme qui ne travaille pas et fricotte avec la voisine (cela se confirmera avec le passionné Monty Beragon). Mildred n'a rien d'une desperate housewive dans la banlieue de Los Angele

Les médias se sont récemment enthousiasmés pour le nouveau roman de Jonathan Coe, l'histoire d'un type qui tombe amoureux de la voix de son GPS. Très réducteur comme pitch. En effet, il faut avoir lu 150 pages des 340 du roman pour faire la connaissance d'Emma, nom que Maxwell Sim a donné à la femme qui hante le GPS. Une preuve parmi d'autres de la vacuité de la vie privée du "héros" du livre. Que l'on soit au début à Sydney, dans son appartement de Watford ou le long de son périple vers les Iles Shetland, Max a tout du loser parfait : sa femme vient de le quitter en amenant sa fille, son père, veuf, n'a jamais été vraiment intime avec son fils et il essaie de gratter l'amitié avec toute personne qui croise sa route : sa voisine de vol, un escroc de passage, une collègue de travail ou encore des amies d'enfance. En arrêt de travail pour dépression, on lui de propose pourtant de participer à la campagne marketing d'une marque underground de

Au Sud de Stockholm se trouve un des quartiers pionniers des politiques de développement durable : Hammarby Sjöstad. La station de métro Slussen la plus proche ne l'est pas tant que ça à pied étant donné qu'il faut croiser la route d'imposante quatre voies qui mènent au Globen. On a du mal à imaginer un havre de paix avant que l'on y arrive, traversant finalement cette ligne de tramway qui la dessert en son cœur. Les immeubles proches de ceux qui ont été construit dans le Greenwich Millenium Village londonien ont d'un côté ce moyen de transport et de l'autre le lac donnant une agréable impression de bord de mer et un vis à vis très joli, bien loin de la zone industrielle qu'elle fut. 25000 habitants vivent dans ces 10000 appartements. 10000 emplois y sont possibles limitant les déplacements. On y regrette pourtant la largeur de l'avenue principale limitant la sociabilisation dans un quartier (selon le promoteur et société coopérative de logement SKB) qui

"Our dependance on nature to provide the materials for our consumption and our concern for the health of our planet sets us into an uneasy contradiction. The world is suffering for our success." Le photographe reporter Burtinsky introduit son exposition Oil par ces termes teintés de pessimisme face à notre société capitaliste de consommation mais aussi d'espoir en un monde plus durable. A travers ces magnifiques vues aériennes, il souhaite démontrer cette dépendance de l'homme (américain surtout) pour le pétrole nous mène vers un chaos post industriel. Pendant 12 ans, Burtinsky a traversé le globe pour immortaliser cet "or noir", son extraction, son raffinage, son exportation mais aussi la gestion des transports dans un monde urbain de plus en plus étendu avec tout ce qui existent des voies de communications : une civilisation de l'automobile aux Etats Unis mais aussi dans les pays emergents comme la Chine. "The labyrinthine pipelines of refinerie

Le musée de la photographie de Stockholm est situé sur la rive de Södermalm. Pour le trouver, il faut suivre les Audis, un des mécènes du lieu. En ce mois de mai, il accueille deux expositions très différentes : une rétrospective du photographe de mode Albert Watson et Oil du photo reporter citoyen Burtinsky, qui fera l'objet du billet suivant. Albert Watson est très célèbre pour ses œuvres régulièrement publiées dans Vogue et Rolling Stone . En effet, sur les murs du Fotografiska, Alfred Hitchcock ("holding a goose" son premier fait d'arme en 1973) côtoie Marylin Manson, Kate Moss, Johnny Depp ou Michael Jackson. Albert Watson fait preuve d'une grande créativité (Mick Jagger en jaguar par exemple), peut aussi s'arrêter au bord d'une highway américaine pour figer un élément de paysage qu'il juge pertinent ( The God Sign ). Un sacré coup d'oeil pour quelqu'un qui est borgne !

Storkyrkan, cathédrale du XIIIe siècle au coeur de Gamla Stan, la vieille ville Drottninggatan Operan Sergels Torg, en hommage au sculpteur suédois. Un obélisque devant la Maison de la Culture. Stortorget, avec ses façades XVII-XVIII. Christian II de Danemark y fit décapiter 88 Suédois lors du Bloodbath de 1520 Vitabergsparken, donnant sur le quartier branché de So-Fo Stadshuset où se tient le banquet annuel du prix Nobel

Sur l'île de Djurgärden, Artur Hazelius fonda en 1891 un musée en plein air pour rappeler les modes de vie des siècles passées. On peut retrouver aujourd'hui tout près du parc zoologique dominant la ville, le Nordiska Museet, dédié aux traditions suédoises du 16e siècle à nos jours. On y retiendra particulièrement l'attention portée au peuple Saami, souvent discriminé dans le Grand Nord.

L'île de Skeppsholmen se situe entre la vieille ville, Gamla Stan et Djurgärden. Au centre de celle-ci, le Moderna Museet présente des photographies d'art, une belle collection de photographies historiques et quelques œuvres de maîtres d'art moderne. Des visites guidées sont organisées pour les jeunes mères de famille. Pour y apprécier des artistes suédois comme Anneè Olofsson ( God Bless The Absentees ) ou des stars comme Irving Penn ( Man in White - Woman in Black ). D'agréables puits de lumières permettent aux visiteurs de feuilleter ou étudier des ouvrages, magazines d'art, souvent en langue anglaise. Comme par exemple, les nombreux exemplaires de LIFE , la référence du photojournalisme. Le Moderna Museet a la chance de proposer de nombreux clichés culte de la Guerre d'Espagne, de la Libération, de la Guerre de Corée, de la Guerre du Vietnam, de références comme Cartier-Bresson ou Capa ou de photographes moins connus comme le Suédois Hans Malmberg ( T