Inglourious Basterds

La Roche sur Yon. 3.5 euros la première séance du mercredi. V.0. Let's fly to the Concorde ! Pour un bon film, tant qu'à faire...

Un groupe de Juifs Américains chargés de venger leur communauté de la barbarie nazie. Ça ne sera pas voué à une utilisation pédagogique mais bon..C'est plein de bonne volonté que je m'asseyais dans la salle obscure en cet après midi caniculaire. C'est avec pas mal de regrets que je reprenais la voiture dans la chaleur vendéenne. Ce n'est pas forcément de l'ennui que l'on ressent pendant 2h30. C'est plutôt de la gêne qu'on éprouve par moment. Il faut dire que c'est assez rythmé malgré des scènes longues et un découpage en chapitres inutile. Les dialogues peuvent être de qualité mais pas mal de plans ne servent à rien (comme les parenthèses dans la narration pour expliquer certaines idées qu'un scénario mieux ficelé aurait fait deviner, mais bon c'est sûrement pour le style). L'un des bons points du film est de vouloir jouer sur les langues étrangères et les accents : allemand, anglais, redneck ou italien (voire les deux en même temps). A ce jeu, Klapisch (L'auberge espagnole) ou même Inarritu (Babel) sont des exemples. Mais le problème, c'est le français... Comme dans Lost avec Rousseau et ses amis Canadiens, certaines répliques ne sonnent carrément pas... On tombe aussi pas mal dans le cliché pour les décors cheap de la France occupée pour lesquels Tarantino a essayé sans grande conviction de jouer dans le détail (et fait en sorte qu'on le voit bien : affiches du S.T.O.). Il ne pouvait non plus s'empêcher de caser un peu d'hémoglobine sans que ça serve vraiment l'histoire. Grâce à une promo importante, ce film devrait attirer un public assez varié. Pas sûr que la dame à côté s'attendait à quelques images gore (et il y en a quand même pas beaucoup) et se cache les yeux. Les jeunes ont plutôt tendance à apprécier mais à se marrer pour un rien. Bon, j'ai dû rire deux fois...pour une comédie certes noire. C'est vrai que les acteurs sont plutôt bons dans leur rôle et heureusement que Christoph Waltz incarne avec saveur un officier SS polyglotte, impitoyable et opportuniste. Brad Pitt confirme ses talents comiques (comme dans Burn After Reading), à côté de B.J. Novak échappé de The Office. Mais la seule raison d'aller voir le film est Mélanie Laurent. Même si certaines lignes du script sont loin d'être à son avantage, elle est toujours aussi brillante. Sur le Putting Out Fire de Bowie, elle crève l'écran. Vivement que sorte aussi son album folk concocté avec Aaron et Damien Rice.

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