Hellfest- Day Two

Cette deuxième journée devait commencer avec le concert de The Haunted à 14h40. Même ce terrible Peter Dolving ayant raté son avion, le concert est déplacé de la Main Stage au Metal Corner du camping à 1h du matin. On en reparlera. Ce Day Two ne fut donc qu'une longue attente, peu passionné par les UFO, Municipal Waste, Apocalyptica ou autres Sodom... Vers 17h, on doit le premier bon moment à Thin Lizzy.

Au sein du groupe, nous retrouvons en 2011 de la formation mythique : Scott Gorham à la guitare et Brian Downey à la batterie. Aux claviers, Darren Wharton qui travailla aussi avec Lynott. A la basse, Marco Mendoza a œuvré à la réactivation du groupe dans les années 90. Depuis peu, l'Irlandais Ricky Warwick (The Almighty) est au chant et Richard Fortus (Guns n' Roses) a remplacé Vivian Campbell. En quelque sorte, que des pointures au service d'un répertoire fondamental dans l'histoire du rock. Même si le son de ce samedi après midi tourne en raison du vent, on peut apprécier de grands classiques comme Jailbreak, Whiskey In The Jar, The Boys Are Back In Town, Rosalie et Black Rose. Un concert très classieux et rafraichissant. Celui de Black Label Society le sera beaucoup moins.

Zakk Wylde débarque sur scène avec une coiffe d'indien sur Crazy Horse (logique). Ayant du annulé quelques concerts dans la semaine, Zakk apparait plutôt en forme mais doit se dire qu'il faut économiser sa voix ?... Il se lance ainsi bien trop souvent dans des descentes et remontées de manche assez stériles (dont sa démonstration de huit minutes chrono..). On préfère le voir se concentrer sur les quelques classiques de son répertoire plutôt efficaces : Concrete Jungle ou Stillborn. La nuit commence à tomber quand Mille Petrozza et son Kreator investissent les lieux. Depuis son premier album en 1985, le groupe occupe la scène metal et est toujours une référence absolue du thrash metal. On parle d'un temps où une fosse se muait en "mosh pit" et non en "circle pit". Old School. Comme vont le dire des mosheurs bretons, ça va "suer le thrash" pendant une heure et le tout sous les caméras d'Arte. Kreator ou l'amitié franco-allemande sur les hymnes poétiques Pleasure To Kill, Phobia ("Can you feel the panic in you, feel the panic in you !!!"), Violent Revolution, Flag Of Hate ou encore Tormentor. Kreator of the Night !


Un autre groupe allemand lui succède qui a du normalement ramener une bonne partie du public du jour : Scorpions. Eux aussi sont soi-disant dans une tournée d'adieu à rallonge. La mise en scène se veut ambitieuse avec un grand écran en fond de scène mais le son très faible. On n'entend que peu les guitares, bien trop le chant, sonnant presque soundboard, relevant tous les défauts de prononciation de Klaus Meine. La set list n'est pas non plus mirobolante... Les morceaux du nouvel album ne sonnent pas particulièrement. Même si le son a tendance à s'améliorer au fil du show, les Dynamite, Blackout ou Big City Nights sont inoffensifs. Et que dire des fautes de goût... Un solo de batterie interminable réalisé par Kottak, qui a son nom tatoué sur toute la largeur de son torse et un énorme "rock n' roll" dans le dos... La grande classe... Si Wind Of Change passe à la trappe, Scorpions envoie vite fait Still Loving You et Rock You Like A Hurricane en rappel et tschüss.... Un concert bien décevant... Quelques minutes plus tard, un feu d'artifice fut lancé en hommage à Patrick Roy, député socialiste du Nord de la France, sincèrement passionné de rock et de metal et qui a œuvré pour sa visibilité. On le revoit à l'Assemblée Nationale défendant la cause sous les quolibets de la majorité, des mois avant que ce satané crabe le frappe. Suivront moult photos qu'il a partagé avec les festivaliers l'an passé au son du For Those About To Rock d'Ac/Dc. We salute you Patrick.



Si vous avez bien suivi, il reste encore un concert à voir, celui de The Haunted qui a publié sûrement l'album le plus efficace de 2011, l'excellent Unseen. On est désormais dimanche. En effet, un des concerts les plus cultes du Hellfest a donc lieu autour de 2h du matin finalement dans la grande tente des groupes jouant au camping. Peter Dolving et ses camarades ont rongé leur frein toute l'après midi et sont donc remontés comme des pendules qui pousseraient leurs amplis à 11. Le groupe revient avec puissance aussi bien sur les nouveaux titres (Never Better, No Ghost ou le tube Unseen) que sur les titres thrash des débuts (Bury Your Dead). Dolving est aussi possédé pendant les morceaux que bavard entre eux, professant une discours positif. Même s'il est (très) tard, on en aurait bien repris une heure ! Après In Flames hier, The Haunted confirme que la Suède est l'autre pays du Metal !

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