Anna Calvi - The Hub - Edinburgh - 18/08/2015

Une semaine après le concert de Chilly Gonzalez (ici), nous retournons au Hub. Cette fois-ci, c'est depuis le petit balcon que nous allons assister au concert. En plus d'une vue imprenable sur la scène, l'acoustique est comme la fois précédente absolument exceptionnelle. Au centre, un micro attend ANNA CALVI. A sa gauche se positionnent ses musiciens habituels, batterie, synthés-machines, divers instruments vintage. A sa droite, s'installe l'Heritage Orchestra comme en décembre à Londres. Celui-ci est habitué à travailler avec des musiciens issus d'autres scènes musicales (Massive Attack, Jamie Cullum, Aphex Twin..). Et même Mike Patton a interprété les morceaux de Mondo Cane avec l'Heritage Orchestra ! Nous n'avions plus revu Anna Calvi depuis le Rock en Seine 2011. Quatre ans d'attente qui valaient la peine tellement la première de ses trois performances au Edinburgh International Festival fut bluffante. 


La voix d'Anna Calvi est vraiment très dense. Du murmure à la pleine éclosion, le spectre est large. D'autant plus que l'Heritage Orchestra compte dans ses rangs cinq choristes dans l'adolescence, à la voix pure. Quand cet ensemble s'accorde, le lieu est de nouveau une église comme sur The Bridge qui lance le show. Mais ce n'est pas parce que ce concert a des arrangements spécifiques qu'Anna Calvi oublie l'intensité du rock. Elle manie la Fender comme personne. Elle caresse sa guitare comme elle la brusque (Rider to the Sea). Les soli sont éruptifs (Eliza) et son jeu vraiment électrique. Encore une fois, c'est plaisant d'entendre vraiment le son d'une guitare amplifiée sans avoir à porter ses protections auditives. Sur Fire (cover de Bruce Springsteen), elle n'a pas besoin d'artifices pour transmettre puissance et émotion. Derrière sa cage de verre, on retient aussi tout particulièrement la performance de son batteur qui booste la musique. La sonorisation de son kit est juste parfait. Et cela fait aussi la différence quand l'orchestre s'efface. Celui-ci n'accompagne pas Anna Calvi sur tous les morceaux ce qui permet aussi au show de gagner en variété. Bercé par toutes ces vibrations musicales, le charme opère aussi grâce au lightshow calé parfaitement sur tous les breaks et qui renforce visuellement l'aura d'Anna, Nick Cave au féminin. Après une heure de show, le groupe revient sur un Jezabel chanté en partie en français. Techniquement, la performance sur ce titre est très impressionnante, Anna associant voix pleine et riffs au rasoir. Pour conclure, l'Heritage Orchestra rejoint le groupe. Anna se pose en pleine lumière derrière son micro pour une dernière démonstration de cette force intérieure qu'elle a extériorisé pour le chanceux public d'Edinburgh ce mois d'août 2015.

photo : Eoin Carey

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