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Affichage des articles du septembre, 2009

Taking Woodstock

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Ang Lee aime bien l'Amérique alternative. Après les cowboys de Brokeback Mountain, il met à l'honneur les hippies de Woodstock. Plutôt que d'y montrer les riffs de Jimi, il s'intéresse à l'envers du décor du festival dont on célèbre les 40 ans. Le scénario est assez simpliste mais l'histoire arrive à mettre en valeur la crème de la scène indépendante US : Demetri Martin (plus connu dans le monde de la télévision et du stand up), Emile Hirsch ( Into the Wild ) et le toujours parfait Paul Dano ( Little Miss Sunshine, There Will Be Blood ). Les deux derniers cités complètent un casting assez incroyable : les parents d'Elliot qui tiennent cet hôtel justement (jurant en yiddish : "meshugener") et le responsable de sécurité travesti (rappelant fortement la "grosse dame" de la Bostella ). Ce carnaval de freaks fait bien sûr penser aux extravagances que l'on peut croiser dans les festivals l'été venu. Woodstock un jour, Woodstock toujours

Eddie and Charlie

Eddie Van Halen en guest star pour donner la réplique à Charlie (Harper) Sheen. S'il pouvait en effet (re)trouver l'inspiration auprès de l'acteur le mieux payé de la télé US.

Rien de personnel

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Mathias Gokalp signe ici son premier long métrage. Il devait quand même bénéficier d'une sacré réputation à la vue du super groupe qu'il arrive à réunir devant la caméra : Darroussin, Podalydès, Zabou Breitman, Pascal Greggory et le non moins excellent Bouli Lanners ( J'ai toujours rêvé d'être un gangster ). Ca joue à fond ! Dans une époque où les défenestrations sur lieu de travail ne sont plus si rares, le sujet du film ne pouvait pas mieux tomber : la patron d'une boite pharmaceutique reçoit ses employés pour une présentation de nouveaux produits qui s'avère être une évaluation grandeur nature de son personnel en vue d'un dégraissage d'effectif. Hypocrisie, Cynisme, Capitalisme sauvage, tout y est. Welcome to the Jungle mais en costard Agnes B. Le schéma de narration est particulièrement bien ficelé. On revit la soirée plusieurs fois selon des points de vue différents (le cadre, le délégué syndical, le coach...). La même scène peut être rejouée à diff

Un Prophète

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De battre mon cœur s'est arrêté avait conquis public et professionnels en 2005. Jacques Audiard avait offert à Romain Duris son meilleur rôle et Niels Arestrup était déjà incontournable. Il a fallu attendre 2009 pour que le génie Audiard soit de retour. L'ambiance du film s'installe dès les premières secondes. Fleury Merogis (sans qu'on puisse l'affirmer), dans les années 90 (à base de billet de 50 francs) : "dans un monde de béton aux arbres de barreaux fleuris de désespoir" comme l'écrivait Mesrine. Malik, un gamin du 91 qui a mal tourné, l'école n'a jamais été pour lui une issue.. Luciani, le chef des Corses, qui régente les lieux avec les matons dans la poche. Audiard tient son sujet : la confrontation de ces deux personnages dans une relation de dominant-dominé. L'univers carcéral reprend les codes et les travers de l'extérieur : langage, religions, communautarisme, bizness....et troubles de la personnalité ("Well, me...its