Band Meeting

Ces dernières années, les DEFTONES étaient de retour aux affaires. Affutés sur scène et de nouveau créatifs sur disque. Avec leur Koi No Yokan , le groupe est revenu avec un véritable classic album sans temps mort ou baisse de tension. Dans la lignée de Diamond Eyes , Deftones reprend de bonnes vibrations de leur White Pony tout en les mixant avec une classe proche du Thirteenth Step d'A Perfect Circle. Nous sommes pressés d'apprécier les titres de l'album de l'année 2012 au Trianon en février. Loin de Sacramento, fief des Deftones, c'est de France que viennent deux autres belles galettes de 2012. Avec L'armée des ombres , MASS HYSTERIA a sorti exactement l'album qu'il faut. C'est rassurant qu'après 18 ans de carrière, le groupe peut réinventer son Metal industriel (suivez mon regard de l'autre côté du Rhin) en boostant guitares et machines. Le flow de Mouss fait toujours mouche. Avec l'arrivée d'un nouveau bassiste, les m

Lille est métamorphosée jusqu'au 13 janvier 2013. Depuis que Lille fut capitale européenne de la culture, la métropole accueille de grands artistes de l'art contemporain. Pour Fantastic 2012 , c'est au détour d'une rue, d'une église ou au dessus de nos têtes qui surgissent les Métamorphoses urbaines . Près de l'ilôt Comtesse, dans la Vieux Lille, Jean-François Fourtou a fait tomber une maison du ciel. Dès que l'on entre par la petite porte forcément au ras du sol, le vertige est immédiat. Une fois nos esprits repris, on retrouve le mobilier forcément.... au plafond.  A deux pas, l'église Sainte Marie Madeleine, l'artiste indien Subodh Gupta présente son God Hungry : un tsunami de vaisselle qui occupe tout l'espace des arches du lieu. Cette star internationale de l'art contemporain a assemblé 23000 ustensiles de cuisine en acier inoxydable.  Contournant cette œuvre monumentale, le visiteur découvre le Lotus Dome

Situé à deux pas des gares et du Zénith, le Tripostal est le lieu de la ville pour les expositions temporaires d'art contemporain. Ne traînons pas trop à la cantine du lieu qui vibre sous le bruit des trains qui arrivent sous ses fenêtres. Commençons l'expo Phantasia qui va présenter l’œuvre de l'artiste star du cycle Fantastic : Nick Cave, performer de Chicago. Son costume de lapin rose géant à poils longs n'y est présent que par vidéo interposée mais a été choisi comme la figure de ce programme culturel. Nous reviendrons sur les Soundsuits de Cave car le début de l'expo est beaucoup beaucoup plus sombre mais... drôle. On retrouve Le Solitaire de Théo Mercier fait de spaghetti, résine et polystyrène. Le Parisien occupe plusieurs salles et trouble d'entrée le visiteur avec ses cadavres et fantômes qui fument. "Fumer tue". Plus léger, on apprécié la beauté de Silver Lining de Claire Morgan, la licorne presque spatiale du nor

Il y a deux ans, j'avais déjà souligné ici la qualité de ce lieu alternatif. Cette gare réhabilitée semble propice à l'imaginaire de ce cycle Fantastic . Même si ce n'est pas l'expo la plus intéressante de la ville cet hiver, elle a l'avantage d'être gratuite. De plus, on peut, par la suite, se faire "dés-orientaliser" devant le duo disco-rock, complétement barré, Alek et les Japonaises au bar de la gare. Bref, parlons des œuvres qui célèbrent l'idée de fête foraine. La cible de cette expo est donc la famille car les enfants s'amusent bien à l'intérieur de la Tape Installation du collectif croate Numen / For Use puis dans le Labirinto e Grande Pozzo de l'italien Pistoletto. Après avoir joué avec les lumières et s'être dédoublé face aux miroirs, le jeune peut s'amuser avec des Legos, oui avec des Legos. 100 000 briques plus précisément fournies par la marque. L'architecte Barnaby Gunning propose aux enfant

Dans le cadre du cycle Fantastic , le Lille métropole musée d'art moderne, d'art contemporain et d'art brut présentait l'exposition "La ville magique". Trois villes plus exactement. Le parcours nous amène de New York à Paris en passant par Berlin et nous plonge dans le monde occidental de l'entre-deux-guerres. L'exposition nous fait découvrir et redécouvrir ses villes en utilisant des courts et grands films de l'époque : Manhatta de Paul Strand (1921), le culte Metropolis de Fritz Lang (1927). Vous pouvez cliquer sur leurs noms pour pouvoir les visionner. Autour de ceux-ci, des tableaux et photographie d'art créent l'ambiance des années 1920 et 1930 comme le City Night de O'Keefe , Banhof de Karl Völker ou les superbes photos d'Otto Umbehr dit Umbo. C'est d'ailleurs sur le plan de la photographie que cette ville devient magique. Le LAM a la chance d'abriter des clichés de stars comme Lisette Model (

Quelques jours après Amarillo , l'espagnol est toujours à l'honneur à l'Espal. L'entêtement est l’œuvre d'auteurs argentins et la scène se passe à la fin de la guerre civile espagnole en 1939 près de Valence. Quelques dialogues se font en espagnol surtitré, qui sonne certes beaucoup moins authentique que la troupe mexicaine. L'histoire se raconte trois fois de 17h à 18h14 sur un décor disposé sur une scène circulaire qui fait tourner et tourner cloisons plus ou moins transparentes, à travers desquelles les portes s'ouvrent et claquent. A travers cette scénographie très intéressante, il est question d'une liste condamnant des "rouges" peu appréciés d'un commissaire, proche des fascistes. Celui-ci aurait inventé une langue universelle. La pièce dure 2h20 et se serait bien passé de cette histoire de "katak"... La concentration s'évanouit pendant des longs passages très bavards et peu compréhensibles. Si l'intrigue n'es

Jusqu'au mois de mars 2013, le Centre Pompidou accueille une superbe exposition rétrospective consacrée à l'artiste Salvador Dali. Dix ans avant sa mort, le musée parisien avait déjà consacré l'artiste. Aujourd'hui, c'est plus de 120 tableaux qui sont présents à Beaubourg sans compter dessins, sculptures et films. Les salles d'expositions temporaires sont en mode open space ce qui permet de ne pas trop souffrir de l'affluence d'admirateurs et de curieux, même en visite nocturne. Pour l'occasion, on retrouve tous les chefs d’œuvre du génie, dévalisant son musée de Figueres et celui de la Reine Sofia de Madrid (qui accueillera l'expo à partir d'avril). Il est ainsi bon de rappeler à quel point le surréalisme de Dali fut imaginatif et surtout d'une précision diabolique dans ses représentations. Son talent de miniaturiste est éclatant sur certains tableaux. Dali fut aussi un homme de son temps, avec quelques positions politiques dans les ann