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Affichage des articles du novembre, 2009

Entre les Murs

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En effet, j'arrive après la bataille (de cour de récré). Il faut dire que le livre m'avait particulièrement déplu. L'image de l'enseignant était catastrophique : insultant, débordé, faisant preuve d'une répartie limitée (ne calculant pas certaines véritables interrogations des élèves). J'avais plus ou moins boycotté le film. Je le verrai sur Canal, au pire... C'est fait. Et il est vraiment vraiment mieux que le livre. Bégaudeau est meilleur acteur qu'auteur. Et Laurent Cantet a su capter des sentiments, des faits qui sonnaient plutôt faux dans le roman. Certes, l'image est encore un peu caricaturale : le prof de techno qui pète les plombs en salle des profs, le dawa de l'entrée de classe, le chef d'établissement qui manque d'autorité face aux délégués en conseil de classe, le cours dialogué du prof de français qui se laisse mené par les élèves.. Par contre, la pré rentrée. On s'y croirait "Tu as ton mercredi. C'est ce que tu

Le Ruban Blanc

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Primé de la palme d'or au dernier festival de Cannes, le film est depuis sa sortie devenu un véritable succès critique et public. Un public averti. En effet, le Ruban blanc n'est pas franchement facile d'accès. Langue allemande, noir et blanc, des images dures et puis le style narratif caractéristique de Haneke. Revenons sur tous ces points. L'utilisation du noir et blanc offre une qualité de photographie assez exceptionnelle et colle parfaitement à l'époque du film, précédant la Première Guerre mondiale. La scène se déroule dans un village allemand d'où une langue renforçant la froideur de l'ensemble. Il faut aussi ajouter le contexte socio-culturel : un protestantisme rigoriste et une relation dominant-dominé entre le baron et les paysans qui rappelle les seigneuries médiévales. Les images sont dures à supporter car elles touchent à l'enfance. Le casting est particulièrement réussi car ces "gueules" mi ange mi démon transpirent d'émotion.

Top 10

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"Comme je suis vraiment un maniaque compulsif, j'ai commencé à réfléchir à mon top 10 des années 2000" Mike Portnoy se livrait dans le numéro de novembre de Rock Hard. Rassurons nous. Il ne faut être ni maniaque ni compulsif pour jeter un coup d'œil dans le rétro des dix dernières années (Rassurez moi ?!!). Avant de faire le point sur l'année 2009, voici en toute subjectivité, dix albums majeurs des années 2000 (à raison d'un par groupe sans oublier les autres) suivis de dix albums majeurs des 90's. Non pas pour donner dans la surenchère mais plutôt pour savoir si notre décennie tient la comparaison. Pas sûr. 2000's TOOL- Lateralus On pourrait citer tous les albums du groupe. Grâce à Lateralus , sorti en 2001, soutenu en France par un concert magique à l'Olympia, Tool s'élève au delà de la scène alternative pour entrer dans la sphère prog. Une musique sombre et belle comme l'imagerie du groupe que confirmera 10000 Days en 2006. Parabola A

This Is It

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La dernier film musical vu au cinéma était celui d' Iron Maiden au printemps. Place à Michael Jackson. Live After Death... Je ne suis pas particulièrement un admirateur de MJ bien que connaissant finalement très bien le répertoire de cet artiste de notre génération. Devant l'émotion implacable qui se dégage de This Is It , j'ose à peine imaginer quelle fut la réaction des fans : un paquet de larmes ont du couler. On a du mal d'ailleurs à réaliser que l'on assiste à un hommage posthume. Michael est bien là devant nous. Certes, la chirurgie a fait son œuvre mais la voix est intacte et le corps se déhanche comme jamais. Il faut d'abord rendre hommage au rythme qui hante la peau de Michael. Un style unique (avec des mouvements de bras, de mains hors du commun) qui aura inspiré des générations de danseurs urbains. La scène de l'audition des danseurs est exceptionnelle. Des dizaines de prétendants qui bougent en harmonie pour convaincre le King of Pop. Les moins

Braquo (bis)

La première impression était livrée à chaud . Après huit épisodes, le sentiment est encore plus positif. Le seul regret est justement que Canal n'ait diffusé que huit épisodes. Au niveau de l'investissement, Marchal a déclaré avoir eu l'impression d'avoir fait deux films. En tout cas, il ne semble pas épuisé car il s'attelle à la saison 2. Le cliffhanger de la saison 1 ne lui laisse de toute façon pas le choix. Comme souffle Mouss, c'est la crise : "on prend les mêmes et on rempile". Il ne peut y être autrement. Tout est réuni autour de personnages pour lesquels on commence à apprivoiser les failles (on retrouve d'ailleurs la problématique familiale comme dans The Shield ) mais toujours au charisme très convaincant. Un quatuor d'élite pris dans leur quadrature du cercle, dans la petite couronne parisienne. Cerise sur le gâteau, une bande son sobre mais vraiment pertinente, d'Erwann Kermovant dont voici les quelques notes du générique.