Band Meeting

D'une année à l'autre, il y a une constante, l'importance de la musique dans nos vies. Elle rythme. Elle adoucit. Elle divertit. Les albums sélectionnés ci dessous sont ceux que j'ai le plus écouté en 2015. Suivez vos envies et cliquez sur chaque nom de groupe pour des extraits. FAITH NO MORE - Sol Invictus MASS HYSTERIA - Matière Noire SLEATER-KINNEY - No Cities To Love BETWEEN THE BURIED AND ME - Coma Ecliptic CLUTCH - Psychic Warfare KLONE - Here Come The Sun   AARON - We Cut The Night CASPIAN - Dust and Disquiet LAMB OF GOD - VII Sturm und Drang JEANNE ADDED - Be Sensational Quand on a une bonne trentaine c'est toujours rassurant de se dire que dans dix ans on sera sûrement en meilleure forme. Loin de tout jeunisme hipster, célébrons donc FAITH NO MORE et MASS HYSTERIA à la maturité flamboyante. Ils réussissent l'exploit de nous surprendre en tapant pile dans le cœur. S'il y aurait un visage à mettre "en couv'

Cette année 2015 fut un grand cru pour Les Quinconces-L'Espal. Elle se termine en feu d'artifice avec le spectacle Contact , création de Philippe Decouflé. Référence internationale depuis 30 ans, le chorégraphe star est dans les coulisses de la 105e représentation, la première des quatre prévues au Mans. Au fil des dates, il a vu évoluer son adaptation très libre du Faust de Goethe qui va bientôt embarquer vers le Japon et peut-être la Corée du Sud. Lors de la discussion post spectacle, nous avons appris que les scènes pouvaient être organisées différemment en fonction des représentations et aussi selon les initiatives des différents artistes. La musique et les projections nécessitent une grande coordination mais entre les "tops", une petite marge est laissée à l'inspiration. Christophe Salengro (le président de la présipauté de Groland) respecte bien l'écriture des pas (avec une grâce toute relative) mais s'il y a un peu de liberté, il doit s'en don

Le 13 novembre, Mass Hysteria a lancé la tournée Matière Noire . Quand la mort frappait Paris, le groupe était sur scène pour la première date à Tulle. "Par respect de nos valeurs, de la liberté et respect pour les victimes", les Mass ont choisi des lendemains qui chantent. Le jour d'après, ils étaient au Bikini de Toulouse et les voilà au Cargö, à Caen ce mercredi 9 décembre. "Yen a qui sont venus de loin pour nous voir ? Combien de kilomètres ? T'es venu de Cergy ? Ben on y a joué la semaine dernière ?!! "C'est mieux ici !!" C'est vrai qu'on est bien à Caen pour découvrir ce nouveau set de Mass Hysteria. Le groupe commence en terrain connu avec Tout doit Disparaître et World on Fire. Seul changement, le très expérimenté Fred Duquesne (Watcha, Empyr, Bukowski) a remplacé dans le groupe Nico à qui l'on souhaite un bon rétablissement. Les dread' de Fred, son attitude rappellent Head, Munky, les deux à la fois. Yann est solide comme

Lincoln était le dernier film en date de Steven Spielberg à la réalisation. On l'avait trouvé vieux-jeu voire ringard. Daniel Day-Lewis avait comme toujours sauvé les meubles en terme d'incarnation mais les jeux de caméras n'impressionnaient vraiment pas. Dès les premiers plans du Pont des Espions , on ne joue pas dans la même cour. Le cadrage est bien plus dynamique, usant de gros plans. Le soin des détails est important pour réaliser la minutie des espions pour, en plein coeur de la Guerre Froide, recevoir et transmettre des informations. Ce New-York des années 50 est ultra réaliste. On retrouve aussi une mode vintage assez Mad Men . Spielberg est malin. Il garde un oeil sur ce que ces héritiers font de mieux. Le plan de l'avocat au perron de sa maison sous les flashs des journalistes est clairement Gone Girl . Le crash incontrôlé du pilote américain a des faux-airs de Gravity . Nullement ringard, Spielberg filme la Guerre Froide avec modernité. Tom Hanks est aussi

On ne savait pas trop à quoi s'attendre. Juste le temps de comprendre que nous n'allions pas au charbon pour une adaptation de Zola. Quelques échos de dates au 104 ou à Avignon plus que de longs discours. Après coup, nous étions portés d'une envie folle de partager notre enthousiasme. Au début, Germinal prend son temps et peut déconcerter. Quatre comédiens ne communiquent que par sous-titres interposés. Ceux-ci sont censés traduire visuellement les pensées de ces quatre naufragés. On pense immédiatement à la série Lost avec ce joystick sans âge qui n'aurait pas juré dans un laboratoire de Benjamin Linus. Ces Autres semblent encore tâtonner sur leur projet Dharma. C'est vrai que les sous-titres ne sont pas très pratiques, surtout pour le public dont la moyenne d'âge nécessite un traducteur qui lit à haute voix.. Le projet de Germinal semble primitif avant de devenir plus scientifique. Les enseignants constituant bien la moitié de l'assistance ne peuvent êtr

Kheiron est né en 1983. On assiste à cette naissance dans son premier film Nous Trois ou Rien . Kheiron est jeune dans le métier et le voici qui réalise un film qui a rassemblé plus de 300 000 spectateurs en deux semaines. Avant de s’essouffler un peu. Kheiron est jeune. Il est né en 1983 à Téhéran et ce film est l'histoire de sa famille, de son père qu'il interprète. Vous suivez ? Il est issu du stand up, du rap, du Jamel Comedy Club voire même de son Bordel Club qu'il a créé au Klub. Pour ceux qui connaissent cette salle en pierre voûtée des Halles, c'est assez improbable de retrouver ensuite l'humoriste sur un grand écran de chez Pathé. Entre temps, il y a quand même eu Bref , de Kyan Khojandi. Pour le remercier, il lui a attribué le rôle du barbu islamiste. Merci Kheiron. Barbu islamiste en effet. Le film parle de sa "petite" histoire familiale à travers le prisme de la grande. A la fin des années 1970, le pouvoir du Shah (joué par le très bon Alexand

Un spectacle en version originale sicilienne sous titrée n'est pas banal. Emma Dante use de son dialecte pour se produire avec sa compagnie Sud Costa Occidentale. Le Sorelle Macaluso avait plu à Avignon en 2014. Il avait été joué au gymnase du Lycée Mistral. Ce n'est pas le plus grand des nombreux lieux du festival mais la pièce n'a pas besoin de beaucoup de place. A part quelques accessoires formant comme un reliquaire en avant-scène, la scène est nue comme le sera une des comédiennes en conclusion d'une heure et dix minutes de représentation. Ce créneau de 19h est dans ce cas un peu particulier. Dans notre société à toute vitesse, on a l'impression d'avoir goûté un peu d'Italie avant de passer à autre chose. C'est comme si on amarrait à Palerme pour ne passer qu'une heure au marché de la Vucciria. La Sicile, soixante-dix minutes, c'est très court. On en apprend quand même un peu sur le destin de ces sept sœurs pas du tout photoshoppées. C'