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Affichage des articles du mars, 2011

L'Oiseau Bleu - The Battle of the War

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Tout d'abord, un grand merci à Edouard Baer de nous avoir fait découvrir, il y a un septennat, l'artiste de rue Arnaud Aymard, alors sous les traits de Paco chante la paix ( Le Grand Mezze, Akoibon ). Ensuite, le comédien pouvait autant révolutionner la philosophie ( Le Cabaret Philosophique avec Fred Tousch) que le monde de l'entreprise avec l'Oiseau Bleu donc, sur la scène de la Cigale dans le spectacle d'Edouard Baer ou enfin, en one man show, en 2007, à la Boule Noire. La sensation, il y a quatre ans, de plonger dans un monde totalement absurde mais tellement drôle. L'Oiseau Bleu délivre à nouveau son message en ce moment tous les lundis à l'Européen, place de Clichy. Le bouche à oreille aidant (voire même le dynamitage du plateau de Drucker récemment), un public plus nombreux se presse dans la salle parisienne, sans vraiment savoir ce qui l'attend. Surtout pour ceux qui ont eu la bonne idée de s'asseoir sur les bancs en bas de la scène ou da

Thomas VDB - Presque Célèbre

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Il y a quatre ans déjà, Thomas VDB se lançait dans le stand up. En Rock et en Roll nous racontait sa vie de journaliste rock, moult anecdotes à l'appui. Même s'il souhaitait toucher un plus grand public, le fan de rock était forcément plus sensible à ses répliques sur le batteur manchot de Def Leppard ou le chanteur de Marduk. Pour son nouveau spectacle, il investit chaque soir Le Point Virgule , toute petite salle du Marais, pour une heure de délires démontrant qu'il est Presque Célèbre . La vie en métropole a bien des avantages : le Parisien, morose de sa journée au boulot, peut en effet s'accorder une bonne pause récréative dès 19h. Après cette immersion (3D) tout près de l'artiste, il rentre chez lui, le sourire (!) aux lèvres. Inutile de choisir un disque de Michel Sardou, de Grégoire ou une émission de Benjamin Castaldi (les cibles privilégiées de VDB) pour décompresser. Pour rester dans l'ambiance, le dvd live de Queen à Wembley est parfait (voire le To

True Grit

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En 1970, John Wayne avait obtenu l'unique oscar de sa carrière pour son interprétation de Rooster Cogburn, marshal borgne et dur à cuire. Ce personnage donna même son nom à la suite de True Grit en 1975 connue en France sous le titre Une bible et un fusil . Il fallait donc un personnage emblématique aux Frères Coen pour incarner Rooster dans leur remake de 2011. Dans sa façon de manger les mots, de boire le whisky au goulot, Jeff Bridges est très authentique ce qui est indispensable pour un film qui se veut un western réaliste. On ne peut enlever cette qualité au film : l'époque est très bien reconstituée, les paysages magnifiques. Les personnages entrent certes en territoire indien n'en croisant finalement que deux ou trois (plutôt malmenés d'ailleurs) mais passons. Le public attend aussi de l'humour d'un film des Coen Brothers. Il y en a, surtout par le duo improbable entre Bridges et Matt Damon (qui a force d'être vu partout a du mal à nous faire croire

Cranach et son temps - Musée du Luxembourg

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Lucas Cranach est un peintre Renaissance. Pas le plus célèbre d'Europe, loin des maîtres italiens ou flamands qui l'ont inspiré. Pas le plus célèbre de la Renaissance germanique non plus, derrière le modèle Dürer. Cette très forte influence est le fil rouge d'une exposition d'une petite heure, aux tableaux bien mis en valeur et aux cartels riches et précis. On y présente régulièrement des gravures de Dürer confrontées aux tableaux de Cranach représentant les mêmes sujets, objets. Un exemple frappant : La Mélancolie . Les représentations sont très proches mais le propos différent. Dürer pense que cet état peut être source de création. Cranach insiste lui sur l'oisiveté, dans un discours empli de rigueur protestante. En effet, auprès de son mécène Frédéric Le Sage, il s'est rapproché de Luther que l'on retrouve sur plusieurs portraits de l'exposition. Il fut convaincu des thèses protestantes et aida la Réforme à se développer par le message de ses tablea

Les Romanov - Pinacothèque

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Une pinacothèque est par définition une salle qui contient une collection de tableaux. Celle de la place de la Madeleine en abrite une bien belle de façon permanente. L'originalité de la muséographie repose ici sur le choix d'organiser les œuvres selon des thèmes confrontant ainsi des artistes d'époques différentes. Dans la même pièce, on retrouve ainsi Magritte, Chaissac, Duchamp. Dans une autre, un portrait de Modigliani côtoie d'autres plus réalistes. C'est aussi l'originalité, la curiosité qui font d'une collection un musée et la passion de vouloir faire découvrir cette richesses aux visiteurs. L'exposition temporaire insiste sur cette idée là à travers la dynastie russe des Romanov. Grands collectionneurs, ils sont à l'origine d'un des plus grands musées du monde : l'Ermitage de Saint-Pétersbourg. Au pouvoir de 1613 à 1917, la famille impériale s'est beaucoup intéressée aux artistes d'Europe occidentale. On retrouve ainsi des tab

Peurs sur la ville - Monnaie de Paris

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Tout d'abord, des photos d'archives de Paris Match nous expliquent que la capitale a connu des scènes de guerre : de belles photos d'époque de la Libération puis d'autres plus crues des attentats perpétrés par l'O.A.S. pendant la guerre d'Algérie puis les affrontements entre C.R.S. et étudiants de mai 68. Les années 70 sont ensuite illustrées par des images d'actes terroristes liés au conflit israelo-palestinien, à la guerre au Liban par exemple. On tient à mettre en valeur des clichés pris sur le vif, témoin d'une société sans téléphone portable, où les photos venaient des photographes. Donc pas l'époque de la salle suivante, celle des "turbulences sociales" des années 2000 comme ils qualifient donc ces scènes d'émeutes représentées : manifestations contre le C.P.E., contre la réforme des retraites qui tournent mal. Le mal être des banlieues uniquement mis en image sous le prisme de la violence urbaine... A travers cette exposition, P

Echoes - Centre Culturel Suisse - Paris

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Les arts plastiques et la musique amplifiée font vraiment bon ménage. On peut repenser aux œuvres récentes de la Saatchi Gallery à Londres, de la Gare St Sauveur lilloise ou celle de Talensac à Nantes. Situé dans le Marais parisien, le Centre Culturel suisse peut accueillir des artistes de leur contrée comme les Young Gods qui y ont récemment joué live. Mais cette fois-ci, Echoes est une expo sur la musique mais sans musique. Elle laisse la part belle à l'imaginaire des plasticiens inspirés par celle ci. Deux posters géants de Kiss et Kraftwerk, aux looks radicalement différents, surplombent l'entrée d'une collection toute aussi hétéroclite. On y retrouve photos (Christian Marclay et ses fausses affiches de concert où il se met en scène selon le style musical proposé ou encore celle de la décharge d'enseignes lumineuses à la gloire d'Elvis Presley d'Arnaud Maguet), instruments de musique (guitare cubiste de Valentin Caron, baguette en verre, brisée, de Vince