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Affichage des articles du janvier, 2017

Gojira - Stereolux - Nantes - 25/01/2017

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On avait vu Gojira pour la première fois il y a 17 ans. Notre attachement inconditionnel au groupe est bientôt majeur. C'est presque la durée de l'absence de Nostromo loin de nos scènes. Le groupe s'est séparé en 2005 et se reforme pour cette tournée française en ouverture de Gojira. Nous avions vu Nostromo à la Barakason' de Rezé en octobre 2001. La Bohème de Charles Aznavour était la musique d'intro et ensuite la salle avait été bombardée par la puissance des Suisses. Sur la belle scène du Stereolux, les corps ont un pris mais la furie est là. Epitomize manque un peu de puissance dans le mix mais l'ingé-son corrige tout ça rapidement. Nostromo ce n'est pas que grind-death. On reconnaît la pâte helvétique sur des ambiances que ne renierait pas Coroner ( Sunset Motel ). Javier Varela est intenable au micro et les musiciens sont carrés comme jamais comme sur un Collapse au rasoir. Gojira est ultra loyal et offre une superbe exposition à un groupe qui a pa

What If They Went To Moscow ?

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Au moment du choix de l'abonnement au Théâtre Les Quinconces-L'Espal, on s'est laissé tenter par un spectacle de 3h30, déconseillé au moins de 16 ans, en portugais surtitré, avec un titre anglais et qui est une adaptation de Tchekhov. Résolution pour le siècle à venir : il faut toujours suivre ses intuitions. Décidément, Tchekhov inspire cette nouvelle saison. Comme La Mouette d'Ostermeier en début d'année, What If They Went To Moscow ? est une réussite totale. Christiane Jatahy est une artiste globale. La metteuse en scène brésilienne est aussi vidéaste. Pour A falta que nos move (à voir ici ) , elle avait fait tourner des caméras fixes pendant treize heures pour filmer cinq acteurs de la génération qui a connu, enfant, la dictature au Brésil. La performance pouvait être vécue dans sa durée avant d'être éditée pour le cinéma. “The result brings together the spontaneity of Vintenberg’s “The Celebration” and the creative intimacy from John Cassavetes” titrait

Ouvert La Nuit

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Le 7 juin 2000 sortait La Bostella , le premier film d'Edouard Baer. Dans un cinéma gillocrutien aujourd'hui disparu, il y avait deux spectateurs. Un peu plus à Nantes quelques temps plus tard quand des séances étaient à deux euros. Une autre époque où on regardait tant bien que mal, en clair, Nulle Part Ailleurs . On s'est marré devant Le Centre de Visionnage . Edouard Baer s'entourait de Chico, Maître Morissard, la Sorcière, Corinne 11 ans, Rigolax... Joseph Malerba était vachement plus marrant que dans Braquo . On a retrouvé toute cette folle troupe dans La Bostella , en "séminaire" pour créer un nouveau concept d'émission. On les a toujours suivi et la troupe a évolué. Certains l'ont quitté comme Patrick Mille. Certains ne l'ont jamais quitté comme Jean-Michel Lahmi, d'une "poule-rabbin" dans La Bostella au magnifique Théo Sarapos dans Ouvert La Nuit . Alors forcément, quand ce dresseur d'animaux tient un monologue sur sa re

Kalîla Wa Dimna - Les Quinconces - Le Mans - 13/01/2017

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Le théâtre des Quinconces accueille pour deux représentations l'adaptation de Kalîla Wa Dimna. Ces fables datent du IIIe siècle, en Inde, puis furent adaptées en arabe vers 750. L'artiste Moneim Adwan, né à Gaza, a créé ce spectacle autour d'une d'elles, celle du Lion et du Bœuf. La première a eu lieu l'été dernier au festival lyrique d'Aix en Provence. La date du Mans est une des toutes premières de la tournée qui les mènera à la Philarmonie de Paris en mai prochain. En effet, le public manceau peut découvrir ce spectacle avant les Parisiens. Kalîla Wa Dimna est présenté comme un opéra mais commence dans une ambiance feutrée. La voix de Kalîla (narratrice et sœur jumelle de Dimna) est plutôt faible. Il faut donc de l'attention, de la concentration. Les notes du petit orchestre de cinq musiciens sont aussi tout à fait mesurées. Moneim joue le personnage de Dimna dont la performance vocale se rapproche beaucoup plus du chant traditionnel arabe que de l'