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Affichage des articles du juin, 2010

Shutter Island

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Shutter Island ! Shutter Island ! Here I am... Enfin...en V.O. aux Cinéastes. "The word Trauma comes from the Greek for wound. And what's the German word for dream : Traum. Wounds can create monsters in you. And you're wounded Marshal" Tout le film de Scorsese peut se résumer en cette réplique. Il ne restera plus qu'au spectateur de faire la part entre le rêve et la dure réalité de l'officier Teddy Daniels. Débarqué sur Shutter Island pour enquêter sur la disparition d'une criminelle de cet asile de Haute Sécurité, le marshal va se heurter à ses propres démons. Des flashbacks de la Seconde Guerre mondiale et la libération des camps de la mort, on retient une ambiance à la Band of Brothers , en bien plus dark. Sur cette île où on est vite LOST, tout est sombre : les tempêtes deviennent des ouragans, des falaises deviennent l'Himalaya, des générateurs sautent et des criminels sont prêts à bondir. Too much ? Comme pour la série TV citée ci dessus, où est

Hellfest - Day Three

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Plus de 30000 fans sont attendus en ce dimanche. Plus de 70000 sur le week-end : un véritable succès. Si quelques uns sont venus chanter du Accept avec le concert de UDO. Davantage se pressent contre la Main Stage One pour le concert de Behemoth : un plutôt bon son death qui n'aurait vraiment pas besoin de cette imagerie black pour rameuter les foules. Mais, il est temps de rejoindre la Rock Hard Tent pour le show de Katatonia. Même si leur musique toute en ambiance passe bien mieux la nuit tombée, on tombe sous le charme de leur mélancolie rythmée à la Tool. Si le batteur semble très fan de Danny Carrey, le chanteur nous rappelle davantage le Maynard perruqué d'A Perfect Circle. Des titres de leur nouvel album aux classiques que sont devenus My Twin ou Ghost of the Sun , on est sous le charme. Un bien bon moment qui devrait s'enchainer à un autre avec le retour de Devin Townsend en France. Le concert s'annonce dantesque. Devin le lance avec deux titres de son nou

Hellfest - Day Two

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Grâce à l'excellent documentaire The Story of Anvil , le groupe canadien fait le buzz depuis un an. Le film raconte leur parcours de losers du rock n' roll. Et finalement, il suffit de les voir sur scène pour comprendre pourquoi.... ils n'ont jamais eu de succès. Lips est bien sympathique mais il n'a jamais vraiment su écrire de bons morceaux, ni balancer de soli de guitare vraiment marquants. L'arnaque du Hellfest ! On continue dans la pose avec les Australiens de Airbourne qui jouent devant un public conséquent : leur réputation de showmen les précède. Il y a deux ans, le frontman O'Keefe avait escaladé les structures métalliques de la scène pour interpréter son solo et avait ainsi marqué les esprits. Cette fois-ci, dès le 3e titre, il se retrouve tout en haut des poutrelles, dans le ciel de Loire Atlantique. Une "performance" réalisée juste avant qu'il siffle la moitié d'une bouteille de vin sur Cheap Wine Cheaper Women . Il vaut mieux

Hellfest - Day One

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C'est l'heure des retrouvailles. Les vignes de Clisson. Des cheveux. Des sourires. Et les premières decibels. On attendra d'accomplir ce que le t-shirt du magazine Rock Hard nous prédit pour se lancer dans le bain de la Main Stage One. Avec le temps, on ne s'étonne même plus de voir des pointures dans nos contrées. 16h45 : l'heure est aux Deftones. Rocket Skates et Diamond Eyes d'entrée, le groupe défend son excellent nouvel album (dont You've Seen The Butcher et CMND/CTRL ). Affuté comme à la bonne époque, Chino mouille le maillot (souvent debout sur le retours) tout comme Abe à la batterie. Carpenter (plutôt en "formes" lui) ne bouge pas un orteil mais se contente du plus important : les riffs. Et les Deftones vont nous servir autour de leurs nouveaux morceaux un bon best of dont Bored ne fait plus partie. Après les toujours excellents My Own Summer , Change , Digital Bath ou Be Quiet and Drive , l'interprétation du Passenger de Whi

Muse - Stade de France - 11/06/2010

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Après 10 ans d'une carrière au sommet, Matt Bellamy, Chris Wolstenholme et Dom Howard marchent sur l'eau. Tous les fans de musique électrique ont rêvé l'existence d'un melting de fraîcheur pop, d'envolées lyriques et de riffs d'acier. Aucun autre groupe servant ce cocktail n'a autant de clients derrière le comptoir. D'où la douce jubilation de voir se remplir deux Stade de France d'un public mainstream prêt à adhérer à l'ambitieux projet musical de Muse. Un message humaniste et résistant. Un rock éclairé. Une philosophie des lumières. Muse a invité des groupes britanniques made in N.M.E. au programme de ses deux affiches. Les Editors sont chargés de préparer le terrain. Le frontman Tom Smith tient la scène : chant, guitare, claviers... On retrouve les graines de Joy Division semées dans un parterre d'indie rock jusqu'au tube final synthé au vent : Papillon . Une bonne mise en bouche. Bien meilleure que ce France-Uruguay dépressif qui débu

Megadeth - Milano - 05/06/2010

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Qui l'aurait prédit ? Il y a quelques années, les deux Dave ne communiquaient que par avocats interposés. Puis Mustaine a réalisé qu'Ellefson se devait d'être présent pour célébrer sur scène le 20e anniversaire de la pierre angulaire de la discographie de Megadeth : Rust in Peace . Chargé comme une ceinture à balles vintage, cet album est loin d'être rouillé. 1990-2010 : certains de ses tubes thrash sont enfin joués sur scène. Classic ! Le public italien a bien mesuré l'enjeu. L'Alcatraz des quartiers nord de Milan est sold out. Le club est vaste et les promoteurs ont l'intelligence de ne pas blinder vénalement la salle ce qui offre des conditions humaines au show. Et les humains italiens vont se faire entendre. Ils sont du genre participatifs entonnant même, à gorges déployées, les riffs de guitare. Cette tournée a un double objectif : remonter le temps de deux décennies, backdrop à l'appui et intro "Shut up...Be Happy" et aussi promouvoir le