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Affichage des articles du février, 2011

Black Swan

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Sur l'affiche du film, resplendit, seul, le visage de Nathalie Portman. Comme pour son film précédent, le très bon The Wrestler , Aronofsky a choisi de centrer son sujet sur un personnage. Loin du catch cette fois-ci, il nous présente le monde impitoyable des ballerines dans une grande compagnie new-yorkaise avec un point commun : le corps en souffrance. Abusant de gros plans, l'anatomie de Nathalie Portman est livrée en pâture à l'écran sous ses moindres coutures. Un visage, des pieds, un dos, des épaules, des doigts ne transpirant que peu la grâce mais plutôt la douleur physique et mentale, écorchés vifs. L'héroïne consacre sa vie à son art, délaissant tous les autres plaisirs. C'est en effet un film sur la frustration d'une femme enfant qui doit devenir femme fatale dans son rôle de cygne noir. Deux personnages incarnent la tentation pour laquelle elle doit céder pour incarner la Swan Queen. Le chorégraphe français (Vincent Cassel) est particulièrement bien c

Shahada

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Ces six dernières années, on voyait approcher, à ce moment de l'année, l'aube d'une nouvelle saison de Lost . Actuellement au cinéma, on peut apprécier un film tout autant choral et à la narration aussi particulière. Shahada est découpé en plusieurs chapitres où des destins s'entrecroisent selon une chronologie toute subjective. La religion est aussi au cœur du film : la Shahada étant la profession de foi des musulmans. Pour son premier long métrage, Qurbani nous interroge ainsi sur l'importance de la foi face à des sujets existentiels : l'avortement, l'homosexualité. Quelle est la réponse de la religion face à la culpabilité ? Sur la toute dernière scène du film, on aperçoit un imposant "Pull the Plug" peint en bas d'un pont, sur un mur de brique. Maryam, Sammi et Ismail peuvent-ils en effet "débrancher", déconnecter leur vie quotidienne d'incessantes interprétations du Coran ?

Rien à déclarer

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Le cinéma populaire français peut aussi offrir de bons moments. L'an passé, L'Arnacoeur , Les Petits Mouchoirs étaient drôles et réussis donc soyons curieux. Dany Boon s'était forgé une solide réputation sur scène en one man show (au XXIe siècle, on parlerait de stand up, même en France) ou en troupe ( La Vie de Chantier ). Puis, la France entière est devenue Chti'... Il a du sûrement se dire qu'il fallait à nouveau délocaliser le rire au nord du pays pour retrouver la recette du succès, quitte à franchir la ligne jaune (noire et rouge) côté belge. Au moment où ce pays n'a plus de gouvernement et peut-être bientôt de nouvelles frontières, Dany Boon nous présente une politique de voisinage difficile, en 1993 : quand les douanes disparaissent. L'angle de l'euroscepticisme aurait pu être davantage développé (les commerces qui ferment) mais non Dany Boon a préféré insisté sur la xénophobie ambiante entre Français et Belges. On se demande encore pourquoi.. S