Black Swan

Sur l'affiche du film, resplendit, seul, le visage de Nathalie Portman. Comme pour son film précédent, le très bon The Wrestler , Aronofsky a choisi de centrer son sujet sur un personnage. Loin du catch cette fois-ci, il nous présente le monde impitoyable des ballerines dans une grande compagnie new-yorkaise avec un point commun : le corps en souffrance. Abusant de gros plans, l'anatomie de Nathalie Portman est livrée en pâture à l'écran sous ses moindres coutures. Un visage, des pieds, un dos, des épaules, des doigts ne transpirant que peu la grâce mais plutôt la douleur physique et mentale, écorchés vifs. L'héroïne consacre sa vie à son art, délaissant tous les autres plaisirs. C'est en effet un film sur la frustration d'une femme enfant qui doit devenir femme fatale dans son rôle de cygne noir. Deux personnages incarnent la tentation pour laquelle elle doit céder pour incarner la Swan Queen. Le chorégraphe français (Vincent Cassel) est particulièrement bien c...