Rien à déclarer

Le cinéma populaire français peut aussi offrir de bons moments. L'an passé, L'Arnacoeur, Les Petits Mouchoirs étaient drôles et réussis donc soyons curieux. Dany Boon s'était forgé une solide réputation sur scène en one man show (au XXIe siècle, on parlerait de stand up, même en France) ou en troupe (La Vie de Chantier). Puis, la France entière est devenue Chti'... Il a du sûrement se dire qu'il fallait à nouveau délocaliser le rire au nord du pays pour retrouver la recette du succès, quitte à franchir la ligne jaune (noire et rouge) côté belge. Au moment où ce pays n'a plus de gouvernement et peut-être bientôt de nouvelles frontières, Dany Boon nous présente une politique de voisinage difficile, en 1993 : quand les douanes disparaissent. L'angle de l'euroscepticisme aurait pu être davantage développé (les commerces qui ferment) mais non Dany Boon a préféré insisté sur la xénophobie ambiante entre Français et Belges. On se demande encore pourquoi.. Sûrement pour composer un rôle détestable à l'ami Poelvoorde qui lui convient certes très bien. On ne l'avait pas vu aussi dément, un gun à la main, depuis C'est arrivé près de chez vous. Il en fait donc des tonnes. A l'opposé, Dany Boon est à nouveau le gentil de l'histoire, amoureux transi d'une jolie Belge. Poelvoorde en bipolaire, ça passe mais Dany Boon en Roméo, on y croit beaucoup moins... (une des scènes finales quand il fond en larmes....). A se demander si Dany Boon ne ferait pas mieux de se contenter d'écrire et laisser les très bons seconds rôles s'exprimer à sa place : Bouli Lanners est sous exploité contrairement à un Bruno Lochet très Deschiens. Tous loin derrière l'incroyable François Damiens qui vaut le détour ! Un personnage que l'on verrait bien dans un prochain Edouard Baer.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Metallica/Gojira - Stade de France - Saint Denis - 12/05/2012

Miam Miam

Sebastiao Salgado - Genesis - Natural History Museum - London