En 2004, Clint Eastwood campait Frankie Dunn, un entraîneur de boxe inoubliable dans Million Dollar Baby : un triomphe. En 2009, on se souviendra de Walt Kowalski : un immigré polonais qui a du mal à supporter les vagues d'immigration plus récentes ; un vétéran de la Guerre de Corée qui assume son patriotisme, drapeau à l'appui, mais en garde le traumatisme. Ce grognant personnage semble radical, au premier abord, ne vouant son amour qu'à sa Gran Torino, héritage de ses années de labeur chez Ford. Le personnage évolue pourtant vers une humanité qu'il ne soupçonnait plus. Gran Torino s'apprécie grâce à ses répliques ciselées, en version originale. Toute personne vivant dans un pays étranger au sien s'amuse d'y apprendre deux-trois vulgarités qu'il pourra replacer dans une conversation enlevée. Allez voir le film ! Vous en apprendrez plein ! L'humour repose donc sur ces duels de langage entre Walt et son voisinage. A ce propos, l'intérêt du film e...