Welcome

Il est inutile de s'étendre sur la qualité cinématographique de Welcome.
La mise en scène est pauvre, le scénario simpliste et l'anglais de Vincent Lindon difficile à supporter...

Sur ce thème, In This World de Michael Winterbottom en 2002 ou encore It's a Free World de Ken Loach posaient le problème de la clandestinité d'une façon plus artistique et pédagogique. Si le réalisateur Philippe Lioret avait marqué les esprits avec le touchant Je vais bien ne t'en fais pas, il ne réussit pas avec Welcome le même pari.

Le principal intérêt du film est, par contre, de mettre en lumière des faits d'actualité : la fermeture du camp de Sangatte qui ne résoud en rien l'immigration clandestine, l'activité salutaire d'un milieu associatif et la dénonciation d'une politique qui assimile solidarité et délinquance.
Pour avoir encore en tête la vision de lampes torches dans la nuit calaisienne aux abords du Shuttle, il est impossible de nier que la confrontation entre policiers et clandestins est quotidienne dans cette ville, porte vers l'Angleterre. L'image de l'administration et des forces de sécurité transmise à travers ce film n'est d'ailleurs pas en faveur de l'autorité.
Ce fut un des sujets abordés lors du débat ponctuant la séance mancelle du 6 avril dernier, en présence de militants locaux d'Amnesty International, de la Ligue des Droits de l'homme ou de Réseau Education sans frontières.
La question des sans papiers avait une résonance particulière au Mans cette semaine là : la carte de séjour d'un étudiant camerounais en Master 2 à l'université du Maine n'avait pas été renouvelée par la préfecture.