Mass Hysteria - Bataclan - 18/02/10

Un Bataclan plein comme un œuf pour accueillir Mass Hysteria-Aqme-Bukowski ou l'identité nationale de la musique qu'on aime.

Dès 18h30, les Parisiens de Bukowski étaient à l'ouvrage pour défendre leur premier album de rock lourd Amazing Grace. Une ambiance festive, un son à décorner les caribous que pourrait chasser le leader du groupe, vêtu de cette magnifique chemise à carreaux. Mat est aussi épaulé par un sacré duo de bûcherons : Niko "Car Crasher" très carré derrière ses fûts et Julien à la basse (aussi dynamique aux backings que lors de ses slams incessants pendant le concert des Mass, rappelant franchement Zach Galifianakis dans The Hangover). Des compos aux relents de Down, Corrosion of Conformity, Qotsa ou Soundgarden s'enchainent jusqu'au tube final : My Name is Kozanowski.

Au fil des années, on ne savait plus quoi attendre d'Aqme, à la dérive entre tubes alternatifs pour djeun's et hymnes plus hardcore. Au final, ce concert va prouver que le groupe maitrise toujours ces deux aspects et met toujours sacrément le feu sur scène. Le noyau historique est bien en place : Charlotte parfaite et charismatique à la basse, Etienne tient la barre à la batterie et Thomas, souvent décrié, va faire le show comme jamais. Tel un Benjamin Biolay acidulé, il alterne au plaisir chant hurlé et passages plus mélancoliques. Il fait le bonheur des kids (Superstar, Romance Mathématique), n'oublie pas son passé néo (le toujours efficace Si n'existe pas) et assure le spectacle, finissant un titre sur la foule après un triple axel digne de Brian Joubert. Mais gardons le meilleur pour la fin, celui qui transcende la groupe, le nouveau guitariste, l'excellent Julien des géniaux Lazy. Aqme est donc en 2010 un vrai groupe de Metal qui assure et qui mérite le respect ! "1,2,3, Superstaarrrr !"

L'ambiance est bouillante. Aqme a récolté un sacré succès mais les Mass vont mettre tout le monde d'accord, ce à quoi tout furieux pouvait s'attendre. La moitié de Babylone à peine traversé que Mouss est déjà sur la foule. Le son est dantesque sur le speed Une Somme de Détails qui lui succède. Un véritable mur de son sur les nouveaux morceaux très très efficaces en live (Failles, World on Fire, L'archipel des Pensées, Get High, Plus qu'Aucune Mer). La prose de Mouss surfe sur les riffs distillant franche rigolade et messages positifs qu'il espère voir échouer "jusqu'à l'Elysée". 1997, 1999 ? Rien n'est oublié au fil des Donnez vous la Peine, Zyon, Furia et bien sûr Respect to The Dance Floor. Déjà pendant Killing the Hype (dédicacé au rock de "fils à papa" des BB Brunes ou Plasticines), les enfants des musiciens avaient rejoint la scène, sautillant le poing en avant. Ils reviendront dans l'euphorie générale de Respect to The Dance Floor. Un instant magique pour aussi se remémorer du chemin accompli, multipliant les hits live sur les pavés parcourus. Un grand moment de poésie et de fête !

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