Depuis octobre dernier et jusqu'au 21 mars prochain, la fondation EDF (à deux pas de Montparnasse ou de St Germain des Prés) abrite cette exposition (gratuite dans un quartier qui ne l'est pas vraiment). Deux étages nous y présentent les problématiques actuelles de la ville, répondant aux dimensions économique, sociale et écologique du développement durable.
Tout d'abord, la ville dense ou plutôt "intense" serait-elle durable ? En effet, le regroupement des services limite les déplacements et donc la pollution. Un bâtiment isolé consomme par définition davantage d'énergie. Cela va donc à l'encontre de l'idée péjorative (pour 65% des Français d'après l'observatoire de la ville) que l'on peut avoir d'un espace de densité trop élevé (embouteillages donc émission de gaz à effet de serre). L'idée est aussi nuancée à propos de "l'effet barbecue" ou "mobilité de compensation" qui pousse les citadins à se déplacer le week end sur de plus longues distances par besoin d'air. Quelle ville faut-il alors imaginer pour trouver les compromis le plus satisfaisant à la fois individuellement et collectivement ?
L'expo revient rapidement sur le projet de "cité jardin" que Le Corbusier a verticalisé, se transformant en "cité" (solution de masse, construite à la va-vite et souvent "imposée" à une population en recherche de loyers bon marché). La ville attire par la volonté de beaucoup d'"être au centre" et vivre selon "nos rythmes, nos envies". Des besoins qui sont devenus de plus en plus illusoires en raison de la gentrification (avec une comparaison de prix de logements à l'achat) et du polycentrisme, créant des noyaux de densités en périphérie. A ce propos, des témoignages vidéos de Franciliens qui incarnent au mieux l'aberration des migrations pendulaires sont diffusés. Trois ou quatre moyens de transport différents, plus de deux heures par jour du lieu d'habitation vers le lieu de travail (tracés au crayon à l'écran).... Noisy, St Ouen, Le Pecq, Enghien, Palaiseau, Cergy Pontoise.... Une économie qui se développe en périphérie pour des actifs qui perçoivent Paris comme un lieu de transit. Utilisation de transport en commun, télétravail... des solutions durable sont abordées mais très peu le covoiturage sachant que la plupart des Franciliens patientent dans les bouchons seuls dans leurs voitures. A l'étage, l'exposition nous présente (panneaux et vidéos à l'appui) le quartier durable de Hammarby Sjöstad à Stockholm : "un rêve de ville durable" dans un morceau de territoire urbain. Pour justifier cette appelation, on peut citer en exemple les conteneurs souterrains de traitement des déchets, la sensibilisation au tri (nombre d'arbres sauvés indiqués par exemple), un indicateur de consommation d'énergie expérimenté dans les foyers, la pratique du vélo pour parcourir les cinq kilomètres qui séparent ce quartier du centre de la ville donc des emplois ou encore la prise de conscience du faible ensoleillement du pays en fonction des saisons d'où la nécessité de stocker de l'énergie et de ne pas la gaspiller. Cependant, les nouveaux habitants n'ont pas à signer de "contrat écologique" quand ils emménagent. 26 000 habitants profitent d'un tramway désormais quelque peu saturé. Par conséquent, chaque famille (attirée à la base par la qualité de vie) possède une voiture individuelle dans cet écoquartier où la mixité sociale n'est pas facile (il faut 700 000 euro pour acheter un 120m²). Un thème en tout cas particulièrement d'actualité comme nous l'explique cette émission récente du Dessous des Cartes :
Pour conclure, il ne faut pas oublier de se rendre au sous-sol pour apprécier les projets de cinq jeunes architectes qui avaient bénéficié de bourses de la part de la fondation pour mener un projet d'étude à l'étranger. A travers des problématiques proches de la géographie, cinq salles nous transportent de Londres à Shanghai, de Bamako à Tijuana en passant par la Nouvelle Orléans sur le thème "Villes et Solidarités". Mention spéciale au lien sur Shanghai ci dessus avec le livret en ligne. Un travail de grande qualité.
Après un septennat durant lequel Lyon a dévoré l'opposition, Bordeaux relance l'alternance dans le foot français. Comment en est-on arrivé là ? Abandonnant le titre à la dernière journée l'an passé, les Girondins ont recruté intelligemment avec les deux Yoan(n) : Gouffran (qui avait décliné Paris) et bien sûr la vraie star de cette saison Gourcuff. Ayant ciré le banc milanais la saison précédente, son volume de jeu fut irrégulier au cours de la saison. Son creux physique cet hiver aurait pu couter le titre à Bordeaux. Mais, quand Gourcuff est en forme, l'équipe devient irrésistible : d'exploits personnels en coup francs millimétrés, des kilomètres parcourus au service du collectif tout en sachant rester décisif dans le dernier geste. Le meilleur exemple reste son but de la dernière seconde contre Ren nes qui fera gagner deux points précieux et maintenir le rythme du sprint final : 11 victoires consécutives. Laurent Blanc sera toujours l'an prochain l'entrai...
Amotan était un esclave affranchi qui a vécu à Antioche au milieu du 1 er siècle, jusqu’au début du 2 e . Il s’était enrichi et, ayant goût pour l’art, avait accumulé une belle collection. Il décida d’embarquer cent de ses trésors dans l’Apistos (The Unbelievable) pour les mener dans un temple musée. Mais ils ne virent jamais l’autre rive. Le bateau sombra et ses chefs d’œuvre ne refirent surface qu’en… 2008. Un film documentaire de ces découvertes est projeté dans l’entrée des musées vénitiens de François Pinault, le Palazzo Grassi et Punta della Dogana. Vous n’avez jamais entendu parler de cette histoire ? En effet, elle n’a jamais existé. Elle a été inventée de toute pièce par DAMIEN HIRST pour son grand retour à l’occasion de la Biennale de Venise 2017. Le très riche artiste britannique n’a rien exposé depuis une bonne dizaine d’années. A quelques exceptions près, ses dernières créations furent vendues directement en galerie en 2008. Pour Treasures from the Wreck of the Unbe...
En 2008, le phénomène Lady Gaga explosait avec le single Just Dance , confirmé par les tubes Poker Face et Paparazzi . Le personnage perforait la sphère mainstream, à travers, certes, quelques frasques carnivores. La grande force de Gaga fut de compléter son premier album, un an plus tard, par des titres encore plus accrocheurs sur The Fame Monster . Les clips de Bad Romance , Telephone et Alejandro témoignent d'un sens inné de mélodie et d'une sophistication de son image. La tournée qui suivit, immortalisée en dvd au Madison Square Garden, confirmait ses talents de chanteuse, de danseuse, de performeuse au sens large. A la sortie de Born This Way l'an passé, l'artiste multiplia les plateaux tv, aussi à l'aise dans des chorégraphies de choc que sur des piano-voix rayonnant. Développant un concept très complexe, les vidéos publiées n'ont pas eu la force des singles précédents. Pourtant, les excellentes mélodies de ce disque se sont écoulées à 8 millions d...
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