Hellfest - Day Two

Grâce à l'excellent documentaire The Story of Anvil, le groupe canadien fait le buzz depuis un an. Le film raconte leur parcours de losers du rock n' roll. Et finalement, il suffit de les voir sur scène pour comprendre pourquoi.... ils n'ont jamais eu de succès. Lips est bien sympathique mais il n'a jamais vraiment su écrire de bons morceaux, ni balancer de soli de guitare vraiment marquants. L'arnaque du Hellfest ! On continue dans la pose avec les Australiens de Airbourne qui jouent devant un public conséquent : leur réputation de showmen les précède. Il y a deux ans, le frontman O'Keefe avait escaladé les structures métalliques de la scène pour interpréter son solo et avait ainsi marqué les esprits. Cette fois-ci, dès le 3e titre, il se retrouve tout en haut des poutrelles, dans le ciel de Loire Atlantique.

Une "performance" réalisée juste avant qu'il siffle la moitié d'une bouteille de vin sur Cheap Wine Cheaper Women. Il vaut mieux le faire dans cet ordre. Par contre, il ne faudrait pas qu'Airbourne devienne le groupe du cascadeur car d'un point de vue musical, le bât blesse. Si le public voulait entendre du AC/DC, il fallait être la veille au Stade de France. La déception se poursuit avec le concert de Nevermore. En partie à cause du vent, le son est abominable et la météo a sûrement du causer une angine, un rhume, une pneumonie à Warrel Dane, tellement il semble souffrant. On peut ainsi apprécier ses quintes de toux dans le micro et son visage bouffi sur l'écran. Le responsable du montage vidéo préfère montrer l'ampleur du désastre plutôt que les solis absolument énormes de Loomis. Ce guitariste mériterait vraiment une exposition à la hauteur de son talent. Il ne faudrait pas qu'il rejoigne "le guitariste le plus rapide du monde" Jeff Waters d'Annihilator dans la Ligue 2 du Heavy Metal : la catégorie des excellents guitaristes qui auraient pu devenir solistes pour Megadeth mais qui ont défendu bec et ongle leur groupe sans rencontrer un vrai succès. En tout cas, le Hellfest chouchoute les fans de guitare. C'est ni plus ni moins que Slash qui arrive sur scène.

Slash vient de sortir son premier véritable album solo sur lesquels des chanteurs différents interviennent sur chaque morceau : Iggy Pop, Lemmy, Chris Cornell, Ozzy... Les morceaux les moins convaincants sont chantés par Myles Kennedy d'Alter Bridge mais c'est lui qui fait la tournée.. Sur les morceaux de cet album (dont le très bon By the Sword), les titres de Velvet Revolver ou des Guns, il fait preuve d'un certain talent d'imitation. On peut se croire dans American Idol mais j'appuierais sur le bouton rouge en raison d'un cruel manque de personnalité. Sur les tubes de Guns n' Roses, le public chante avec bien plus de conviction que l'ami Kennedy. Mais, Slash reste une légende vivante et c'est la première fois depuis le split que le guitar hero peut rejouer Nightrain, Rocket Queen, Civil War, Sweet Child O' Mine et Paradise City. Et ça le fait grave !!! Un vraiment moment de partage ! On recherche tous inconsciemment ce que sera en 2010 le Final Countdown de 2009. Twisted Sister nous le délivrera.



Dee Snider est un frontman incroyable. A 55 ans, il est à fond du début à la fin du show et fait simplement ce qu'on lui demande : l'entertainer !!! Le public répond présent : les fans sont en transe et beaucoup découvrent et adorent l'énergie du groupe. We're Not Gonna Take It, I Wanna Rock et S.M.F. sont de véritables bâtons de dynamite !!! Le groupe arrive même à nous mettre la larme à l'oeil en rendant un magnifique hommage au regretté Dio qui électrisait ce même lieu un an plus tôt : Long Live Rock n' Roll de Rainbow. Le concert du Day Two ! Comment, après ça, Alice Cooper va pouvoir nous convaincre en tant que tête d'affiche. Eh bien, en faisant le taf' tout simplement. Le show est rodé. Les musiciens sont carrés (big up to Jimmy De Grasso). Et Alice Cooper est une vraie rock star ! Un medley School's Out et No More Mr Nice Guy nous lance dans le full show d'Alice à base de guillotine, de pendaison, d'infirmières dérangées, de prestidigitation, de camisole de force... On ne se débarrasse pas de Vincent Furnier aussi finalement et on voudrait bien qu'il soit Elected. Une deuxième journée bien spectaculaire qui annonce le barnum du lendemain.

Photos : Mathieu Ezan

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