Aaron - La Carrière - Saint Herblain - 29/10/2010

Le 8 novembre 2007, Aaron se révélait sur la scène d'Allonnes. Jouissant d'une bonne réputation grâce au travail d'Olivier au sein de Mass Hysteria et leur tube Lili dans le non moins magnifique film Je vais bien ne t'en fais pas, il fallait défendre leur premier album en live. Et ils passèrent le cap avec brio : de vrais bons morceaux, une bonne maitrise technique (éclatante sur leur reprise de Bjork) et une grande joie de vivre témoignée surtout par Simon Buret. Trois plus tard, le groupe vient de sortir son deuxième album Birds in the Storm et a une folle envie de confirmer.

Pour cela, Aaron muscle son jeu avec un vrai duo basse-batterie qui envoie, une choriste également aux guitares et claviers pour épauler le duo de choc et ainsi recréer les arrangements du nouvel album qui sera omniprésent dans la set-list du soir. Le concert commence calmement (avant la tempête ?) sur Rise tout en ombre et lumière ("I should be dancing dancing dance and fall between your lies"). Puis, il décolle vraiment sur les titres de premier album : Endless Song ("I used to be someone happy") et Blow ("you said you'd call and I beg you to do so"). Simon est parfaitement à l'aise et se met le public dans la poche en un sourire. Ce qui est quand même terriblement injuste pour tous les types qui en font des tonnes. Un sourire, son "Scream for Me" à lui, deux trois vannes (il ressemble de plus en plus à Ramzy Bédia) et c'est gagné. Mais il ne faut pas croire que le groupe se repose sur ses lauriers car la quasi totalité du nouvel album est interprétée que ce soit le nouveau single Seeds of Gold pour lequel le public est très participatif (on a vraiment l'impression de tenir un classique), des moments plus intimistes comme A Thousand Wars ou entêtants (Inner Streets). Pour ce titre, le groupe nous amène là où il veut : on peut penser que le morceau repose sur le gimmick au piano introductif mais c'est surtout sur le "I never fall" que Simon emporte les spectateurs. Les morceaux du nouvel album sont beaucoup plus riches comme celui qui donne le titre à l'album Birds in The Storm avec sa pure rythmique teintée d'electro ("We are all the dust of distant stars"). Au bout d'une bonne heure de concert, le groupe a déjà partagé beaucoup. Les rappels seront la cerise sur le gâteau. Pas de Tunnel d'Or ou de O-Song mais deux titres du premier album et deux du second à tomber. Tout d'abord, le Litte Love et son toujours très efficace refrain ("don't worry life is easy") puis le premier titre "progressif" du nouvel album, Ludlow L. Très confiant dans la qualité de leurs nouveaux morceaux, Simon fait jumper la Carrière. Bien bien chaud, le public fond devant Lili qui demeure un titre incroyablement bien écrit sur lequel le groupe ne capitalise pas particulièrement, faisant juste un peu trainer le refrain pour que le public chante. Que peut-on interpréter après une telle unanimité ? L'option rock n' roll est choisie. Olivier n'entame ni plus ni moins les notes de guitare de mon morceau préféré du nouvel album : le très The Gathering Passengers ("I got to kill the killer that's inside") qui se termine dans une magnifique progression de guitares et roulements de batterie. Olivier et Simon reviendront pour un piano voix histoire de prouver une dernière fois leur alchimie dont on a pas fini d'entendre parler.