Depuis 1974, les Canadiens Geddy Lee, Alex Lifeson et Neil Peart n'ont jamais cessé de jouer, d'enregistrer, de tourner, d'enchaîner les succès. Rush n'a pourtant joué qu'une seule fois en France, en 1992. A nouveau, ce Time Machine Tour évite la France. Direction Stockholm pour assister, au cœur d'un show de près de 3 heures, à l'interprétation de l'album Moving Pictures dans son intégralité.

Plus de 10 000 spectateurs (dont une grand partie de la scène musicale locale, de Dark Tranquility à Meshuggah) découvrent le film d'introduction du show mettant en scène des musiciens qui prouvent qu'on peut faire du rock progressif depuis près 40 ans et garder un grand sens du déguisement et de la dérision. Dans l'attente de
Moving Pictures, Rush choisit de parcourir sa féconde carrière dans une première heure de set absolument éblouissante. Dès les premières notes de
The Spirit of Radio, on réalise qu'on assiste pas à un concert comme les autres : les lights, l'écran HD sont hors du commun. La grande proximité avec la scène nous permet d'apprécier la technicité bluffante des musiciens. Rien à voir avec le visionnage d'un de leurs nombreux dvd live dans son canapé. Pendant tout un morceau, il est possible d'être hypnotisé par le jeu de batterie de Neil Peart, le toucher de Lifeson et le feeling de Geddy Lee. La setlist met en valeur la grande variété des morceaux du groupe aux arrangements extraordinaires réalisés par seulement trois musiciens ! On (re)découvre les fabuleux titres de
Counterparts (
Stick it out), les mélodies de leurs albums des 80's (
Time Stand Still,
Marathon (quel solo)). Le groupe n'oublie pas
Snakes and Arrows, dernier album studio en date (
Workin' Them Angels) et même deux titres, sortis digitalement en 2010 et qui apparaitront sur leur prochain album
Clockwork Angels annoncé pour 2012 (
BU2B,
Caravan).

Même si le son est inégal au sein de cet immense globe, le public est comblé lors de l'entracte et c'est loin d'être terminé. L'ultra tube
Tom Sawyer lance
Moving Pictures ("a modern-day warrior mean mean stride today's Tom Sawyer mean mean pride"). L'interprétation d'un classic album d'un bout à l'autre est toujours une expérience particulière : de nouveaux moments de partage très attendus (
YYZ) mais d'un autre côté on ne retrouve pas la variété de la première partie forcément. Pendant ce temps, Neil Peart enchaîne les breaks, les roulements.... y compris son très dynamique solo de batterie qui le place au firmament (cet homme est né en 1952). Cette tournée s'appelle
Time Machine et c'est aussi pour cela que la dernière partie du show fut plus orientée 70's (
Closer to the Heart,
2112,
La Villa Strangiato,
Working Man). On sort presque sonné du concert. Le prog n'est pas muséifié, il est bien vivant, incarné par des icônes comme Rush.
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