Shame

Primé au festival de Venise, Shame de Steve Mc Queen obtient les faveurs de toute la presse intello de ce mois de décembre. On y insiste sur la maestria du réalisateur dans la mise en scène, l'esthétisme de l'image et surtout le talent de l'acteur principal Michael Fassbender. On ne peut nier toutes ces qualités. L'immersion dans la vie de ce New Yorkais, sex addict, est totale. Sûrement trop d'ailleurs. Mc Queen ne laisse que peu imaginer, il montre la pathologie de Brandon de façon crue, très glauque.. Le jeu d'acteur de Fassbender est certes excellent, surtout quand son quotidien le mène dans la souffrance physique et morale. On retrouve aussi Carrey Mulligan, vue récemment dans Drive, plutôt convaincante dans le rôle d'une sœur encore plus déséquilibrée que lui. Mais cela suffit-il pour faire un bon film ? Sûrement pas ou du tout moins cela suffit pour le surestimer. Le scénario manque de richesse. Certaines scènes frisent le ridicule (celle de la femme du métro) et d'autres se veulent moralisatrices (Brandon ne se plaît que dans la perdition) quitte à devenir caricaturales (la catastrophe parallèle de la fin). Le rythme est également lent, l'humour rare (la scène du serveur au restaurant est dans ce sens pourtant très réussie). Bref, un film que l'on peut éviter.


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