Le voyage à Nantes

Depuis le 15 juin et jusqu'au 19 août, "la ville est renversée par l'art". En effet, l'art est un formidable vecteur de communication pour Nantes Métropole. Si certains lieux ou installations sont éphémères et liés à l'événement, beaucoup d'autres ne font que confirmer l'investissement durable de la ville dans la monde de la création. En cet été 2012, de nombreux touristes ou locaux ont suivi la ligne rose tracée au sol pour mener d'une œuvre à l'autre. Retour en photos sur un périple très intéressant. 

Sous l'emblématique Tour Lu, commençons par le Lieu Unique qui accueille de ludiques Playgrounds. Des installations artistiques permettent aux enfants et aux enfultes de s'amuser avec style. Du street art qui permet de jouer au basket, des clubs de mini-golf en forme de chaussures. Une armature où on joue au badminton ou encore des starting-blocks permettant de s'élancer vers une course filmée comme aux JO (quand la machine n'est pas en panne comme cette semaine).

S'il vous reste encore des forces, direction Place Royale où trône une structure d'escalade. Sous ce Mont Royal, qui rappele le Mont-Gerbier-de-Jonc (où la Loire prend sa source), on retrouve la fontaine de la place sous un enchevêtrement d'échafaudages.

Pour se remettre de ces émotions, un détour par le Jardin des Plantes s'impose via la Chapelle de l'Immaculée, où des œuvres du Musée des Beaux Arts sont exposées. Par exemple, on retrouve La Cène de Chaissac sur le maître autel. Il faut signaler qu'à chaque étape, des médiatrices culturelles sont présentes pour nous renseigner même si le très joli programme imprimé répond à beaucoup de nos questions. Au Jardin des Plantes, on retrouve Incident dans la Prairie : des étudiants d'écoles supérieures d'art ont reconstitué une statue animalière détruite par les bombardements. 

A l'image du Monte-meubles de Leandro Erlich, place du Bouffay, prenons un peu de hauteur. Direction la Tour de Bretagne. Il faut prendre son temps pour y entrer. Le seul ascenseur qui mène au Nid de Jean Jullien peut accueillir que huit personnes à la fois et les visiteurs sont nombreux. Une fois entré, on s'élève de 32 étages pour arriver dans le nouveau bar Le Nid. On peut boire un verre dans ce cadre qui va rester l'été passé ou sortir sur la passerelle et ainsi voir la ville de Nantes à 120 mètres de hauteur et à 360 degrés.

Il est désormais temps de se rendre sur l'île de Nantes, le quartier qui a connu ses dernières années une profonde rénovation avec ses laboratoires artistiques, ses écoles supérieures et ses bars branchés. Le gardien de cette île est bien sûr le gigantesque éléphant de la compagnie La Machine, qui fait le bonheur des plus petits et des plus grands à côté du Carrousel des Mondes Marins.

Il suffit ensuite de suivre la Loire le long des anneaux de Buren éclairés de nuit. On peut apprécier quelques expositions au Hangar 32 (avec ses drôles et bizarres Théâtres optiques), au Stereolux ou à la Hab Galerie du Hangar à Bananes.

Ce joli parcours vous a forcément donné faim. Il faut donc faire escale à Crêpetown ! Ce futur hangar de l'école des Beaux-Arts est signé Didier Poireau et Hervé Guilloteau. On se trouve dans des décors digne d'un film où l'on peut bien sûr manger crêpes et galettes, boire un verre, dégoter quelques fringues vintage ou t-shirts originaux et assister régulièrement à des concerts ou autres performances. Profitez-en car le rideau tombera le 19 août !