The Dark Knight Rises

Le dernier volet de la trilogie réalisée par Christopher Nolan restera à jamais marquée par la tuerie lors d'une première américaine du film à Aurora. Les médias s'emballent quelque peu depuis, assimilant la folie meurtrière de ce Josh à celle que l'on voit dans le film. Comme au temps de la PMRC où des censeurs traçaient le parallèle entre des actes désespérés d'adolescents et la sombre musique qu'ils écoutaient. Ne rentrons pas dans ce débat et parlons cinéma. Et The Dark Knight Rises est sacrément réussi. L'avis est partagé par le site référence imdb qui lui attribue une note de 9/10 sur plus de 200 000 avis. On retrouve ce cher Bruce Wayne physiquement et psychologiquement abattu et retranché dans son manoir alors que Gotham ne jure que par la mémoire d'Harvey Dent. La première bonne surprise est le retour de cette espiègle Catwoman, remarquablement interprétée par Anne Hathaway. En d'autres temps, Wynona Rider aurait été parfaite dans ce rôle de kleptomane. En ce qui concerne les acteurs, Christian Bale est toujours parfait dans le rôle du héros, surtout quand il n'a pas le costume. Habitué des changements de physionomie pour ces rôles, on le voit cette fois-ci se transformer pendant le film, pour retrouver agilité et musculature. Et pour les fans comme moi du Monsieur, l'achat du récent film Fighter est tout à fait indispensable. Bon, par contre, dans la lignée d'Inception, Nolan a rajouté Marion Cotillard au casting. Depuis le dramatique De Rouille et d'Os (je n'ai même pas eu le courage d'écrire à son sujet), l'actrice n'est pas vraiment dans mon top. Et ce n'est pas sa performance dans ce Batman qui la sauve, surtout pour sa dernière scène vraiment pas crédible. Également issu d'Inception, Tom Hardy incarne le grand méchant Bane, nouvel ennemi du Chevalier Noir. Pour cela, on l'a fait doubler de volume et porter un masque. Difficile alors pour l'acteur de transmettre quelques expressions. Mais le résultat est réussi. Bane terrorise. De son quartier général dans les égouts de la ville, il est venu pour ça. Pour terroriser. Même si leur action contre les traders de Wall Street et leur message peuvent rappeler celle des Indignés, la comparaison s'arrête là. Leur terreur est violente, vise à prendre le pouvoir et détruire la ville. Pour nous le montrer, Christopher Nolan peut user de son savoir faire dans les effets spectaculaires. La scène de l'effondrement du terrain de football américain est assez incroyable. Nolan filme à l'échelle de Gotham et sait aussi se concentrer sur les visages, les émotions de ces habitants. Tout cela en 2D et c'est bien suffisant. On pense bien sûr au New York du 11 septembre 2001 (beaucoup d'uniformes à l'écran), aux prisons du Moyen Orient pour d'autres scènes du film. Mais, il ne faut pas oublier que l'on est dans un film de super héros et que seul Batman peut sauver New York-Gotham. Pour savoir s'il a réussi sa mission, il vous faudra 164 minutes de grand et captivant cinéma.


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