Bulletin de rentrée



Même si les deux grands artistes ne s'entendent plus pour remettre le couvert avec Led Zeppelin, ROBERT PLANT ne donnerait-il pas envie à Jimmy Page de créer à nouveau de la musique ? En tout cas, le divin chanteur ne s'est, lui, pas arrêté de composer et sort un magnifique album en cette rentrée 2014. Avec les Sensational Space Shifters, il voyage du folk britannique à la musique africaine avec la classe qui le caractérise. Lullaby and the Ceaseless Roar est totalement indispensable. 


Dans un registre assez proche, la belle et talentueuse SUSHEELA RAMAN va bientôt enchanter la salle des Saulnières au Mans. On espère voir la Queen Between entourée de tous ses amis musiciens anglais, pakistanais et indiens. Ce message de paix et de poésie fait du bien par les temps qui courent. Dave Lombardo semble bien plus épanoui depuis qu'il a quitté Slayer. Ils s'éclatent avec ses potes de PHILM. S'il y a des titres plus enlevés, ce Corner Girl avec moins de tambour mais plein de trompette est bien agréable. Avec leurs masques et capes noires, les Anglais de THE OSIRIS CLUB n'ont pas l'air de rigoler. Comme si Tool ne passerait pas son temps à la plage mais plutôt enfermé dans un manoir avec des bouquins publiés uniquement au XVIIe, l'année du démon. Même si ce morceau est moyennement écolo ("pavement is pollution ...), l'ambiance est là. Comment ça ils existent encore ? Combien de fois j'ai entendu cette phrase ces dernières années à propos des groupes des 90's. Comme si ce serait normal de voir sur scène Iron Maiden, AC/DC ou Black Sabbath mais pas les groupes plus jeunes. Eh bien non, ces dernières années, Alice in Chains, Deftones, Mass Hysteria ont sorti leurs meilleurs albums et se joint à la liste LOFOFORA. L'épreuve du contraire est un classique du début à la fin. Et comme au cours de cette décennie glorieuse, la composition est variée entre riffs ravageurs ou ambiancés, voix écorchées ou suaves, textes sérieux (et oui en 2014, il faut toujours dénoncer le Front National en musique) ou drôles. 


Parfois, le buzz est justifié. Le duo from Brighton ROYAL BLOOD est la sensation de la rentrée et son premier album éponyme est une vraie réussite. Toi le jeune bassiste qui n'a qu'un pote batteur, prends des cours de chant et restez en là. De toute façon, les lead singers sont tous des divas ! Parfois la nostalgie a du bon quand elle est revisitée à la sauce 2014. HE IS LEGEND a sorti son Heavy Fruit et c'est une vraie perle fusion nineties comme on en fait plus. Les Norvégiens AUDREY HORNE enchaînent les disques de grande qualité. On se demandait si Pure Heavy pouvait égaler les précédents. Au final, ce disque est juste du pur heavy ! Nous avons hâte de chanter les refrains, les riffs et les solis le 3 décembre au Ferrailleur.


Le nouvel opus de GUILLAUME PERRET & THE ELECTRIC EPIC cartonne tout depuis sa sortie en septembre. Il squatte la première place des charts et surtout ses furieuses notes impriment le cerveau. Très cohérent et agréable, Open Me a tout d'une "bête de sax" comme titrait un journal féminin. Toujours dans le jazz instrumental, TRIOSCAPES développe aussi de sacrés pièces musicales autour du bassiste de BETWEEN THE BURIED AND ME. Ces derniers se sont filmés "live en studio" et sortent un bluray tout comme MESHUGGAH fêtant ses 25 ans. Et on ne vous laisse pas respirer avec les JEAN JEAN dont on a toujours pas fini de compter les notes et les sourires depuis leur passage au Mans.


La Suédoise ROBYN et les Norvégiens de RÖYKSOPP se sont de nouveau acoquinés pour un nouvel EP Do It Again. Ils confessent qu'un certain titre a été écrit après une "epic night out" à Bergen. Espérons pour l'excellent label Arts & Crafts que le disque se vend car une "epic night out" doit coûter bien cher à Bergen ! Quand votre chanteur croupit en prison après avoir commandité le meurtre de sa femme, montez un nouveau groupe. Les anciens As I Lay Dying se sont associés au bon Shane Blay pour sortir le premier WOVENWAR. Les mélodies à la Thrice ou 30 Seconds To Mars sont très plaisantes. Sinon les Americains d'INTERPOL sont toujours aussi forts pour créer leurs mélodies aériennes dominées de la belle voix de Paul Banks. En 2013, nous avions vu THE PINEAPPLE THIEF devant un public plutôt clairsemé à Londres. Après un projet parallèle avec le chanteur de Katatonia et une tournée acoustique avec ce groupe, Bruce Soord s'est particulièrement appliqué pour Magnolia. "Quand on me parle de Magnolia, quand j'entends ces musiques nouvelles", ça me fait bien penser à du Steven Wilson. "Is he wrong or is he right ?". Il a plutôt raison de nous offrir de beaux albums comme celui-ci. La musique qu'on aime, elle vient de là, elle vient de JOE BONAMASSA. On entend que son escapade avec Glenn Hugues a laissé des traces, pour le meilleur. Mais quand il est dans son registre habituel, on se dit que le blues est aussi une musique du XXIe siècle. 2014 a offert bien heureusement de belles musiques. Le premier trimestre (ici) et le deuxième trimestre (ici) en rappel et ce n'est pas fini !

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