Aaron - La Luciole - Alençon - 05/03/2016

Quelques semaines après la sortie de leur troisième album studio We Cut The Night, nous avions revu AARON le 14 novembre au Mans (ici). Le jour d'après. Depuis, dans des interviews comme celle d'Alcaline sur France 2, les musiciens témoignaient de la charge émotionnelle de ce rendez vous. Encore aujourd'hui, sans faire de références précises, Simon Buret affirme l'esprit de liberté que l'on trouve dans les salles de concerts, ces "lieux sacrés". La Luciole est sold out et les cris libérateurs de Ludlow L. font chaud au cœur. Nous le répétons après chaque concert du groupe mais comment ne pas être immédiatement happé par leur bonne humeur. Attendez vous les gars à de sacrés rides d'expression après des années et des années de sourire permanent. Signons tout de suite pour la même promesse de belle vieillesse. Aaron a réussi au fil des ans à regrouper un public fidèle. "Si vous êtes là ouais c'est que vous devez aimer" lâche Simon, convaincu de son effet, après une bonne heure et demi sans temps mort. L'énergie déployée séduit également les mélomanes qui découvrent le groupe en live. Quelle valeur ajoutée par rapport à la date de l'automne ? La setlist est élargie et nous offre des versions très très intenses de O-Song, Passengers ! Vous avez adoré le premier concert ? Et bien pour le second, on vous rajoute vos morceaux préférés avec des arrangements encore plus puissants sur les crescendos. A Thousand Wars est aussi au programme. Sur ce titre et Mister K en acoustique pour clore le set, Simon Buret est d'une grande justesse dans la fragilité. Sinon, les compositions de We Cut The Night explosent toujours plus. Ce n'est pas sûr que l'auditeur puisse comprendre facilement l'impact de The Leftovers, Blouson Noir ou Onassis sans s'être déplacé sur la (longue) tournée. Le son parfait et les lumières vraiment réfléchies créent l'ambiance recherchée dès la conception cérébrale de l'album. Un concert d'Aaron est donc un spectacle global. Chapeau !