Intuition - Palazzo Fortuny - Venezia


“When the body functions spontaneously that is called instinct. When the soul functions spontaneously that is called intuition” selon le guru Shree Rajneesh “I believe in intuition and inspiration. Imagination is more important than knowledge” : Albert Einstein. Passé ce mur de citations, nous entrons dans une salle sombre où se côtoient un tableau de BASQUIAT, un autre de SOULAGES et… des menhirs de plusieurs milliers d’années. 


Le Palazzo Fortuny a été à nouveau investi par Axel et May Vervoordt pour faire résonner des œuvres de différentes époques. L’effet de surprise vécue il y a deux ans pour l’exposition Proportio (ici) est moins forte car nous connaissons désormais les lieux : la cour, le salon, l’atelier, les différents étages. La confrontation de monuments de l’histoire de l’art crée toujours beaucoup d’émotions. Un blanc d’ANISH KAPOOR est dans la même niche qu’une statue du XVIe siècle de St Anne et la Vierge Marie. On se recueille presque en y écoutant une musique sacrée près du rideau de vapeur d’eau de ANN VERONICA JANSSENS


On monte quelques marches accompagné par la voix de MARINA ABRAMOVIC au cœur d’une de ses installations. 


Axel et May Vervoordt  ont des artistes incontournables. BERLINDE DE BRUYCKERE est présente dans la même pièce que lors de la précédente Biennale toujours avec ce travail sur le corps, que la cire préserve sans l’empêcher de perdre son humanité. Le Bleu de KLEIN rayonne dans la salle obscure. 


Une Struktur de GUNTHER UECKER est placée juste au dessus d’un Cosmogramme amérindien vieux de milliers d’années. La confrontation est géniale. 


Dans l’atelier de Fortuny, les tableaux contemporains ont été placés pour s’accorder au mieux avec les peintures présentes. Folata de MARTE DELL’ANGELO ou encore le collage de papier de soie de  CLAUDINE DRAI (qui expose aussi en ville près de l’Accademia). Le paysage aux couleurs changeantes a de faux airs de la pochette du nouveau Arcade Fire signée JR. 




Un grand rideau fait de capsules de bouteilles tissées au fil de cuivre sépare le salon. Il a été réalisé par EL ANATSUI en 2015. Le Golden Sonne d’OTTO PIENE n’éclaire donc pas les vidéos de MARIANO SARDON et MARIANO SIGMAN placées à côté d'un portrait de FERDINAND LEGER. L’art vidéo est finalement peu présent comme la photographie à part le beau The Illuminated Man de DUANE MICHALS.
 
 
Une sculpture africaine du 18e regarde le Cobra Vivant d’ALECHINSKY. Entre les deux, mine de rien, un « petit » ELLSWORTH KELLY. KANDINSKIJ est discrètement mis en lumière dans un cabinet au dessus d’une sculpture de BRAQUE. Fascinant. Et à droite, une planche peinte de MIRO. En face, L’Envers de la Peinture de MARCEL DUCHAMP. Fascinant (bis). On prend à gauche, une lithographie de MUNCH. On a plus de mots. 


A bout de souffle, on monte d’un étage. De grands espaces sont exploités pour compléter cette exposition vraiment d’envergure. Qui est ce Blinky P. à la tête illuminée par BERNARDI ROIG ?




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