Rival Sons - La Sirène - La Rochelle - 10/02/2019
Nous avions quitté RIVAL SONS il y a bientôt quatre ans, à la sortie d'un concert à Nantes (ici). Les morceaux anticipant la publication de leur nouvel album nous rappelaient au bon souvenir de cet excellent concert. Feral Roots est sorti fin janvier et il ne quitte pas, depuis, la platine vinyle. L'hésitation ne fut pas longue avant de se précipiter sur un billet de concert d'une des dates de leur tournée française.
La Sirène, salle située au port de la Rochelle, est remarquable dans sa programmation et la qualité de son et d'accueil. Une longue file d'attente serpente le long du boulevard qui jouxte le lieu. Le public est large. En nombre et dans sa composition, rassemblant plusieurs générations et sensibilités musicales. Dès 18h30, ce public est en place pour soutenir chaleureusement The Sheepdogs, dont la musique nous rappelle les grands espaces nord-américains. Même si la tournée connaît un day-off le lendemain, c'est tôt ce dimanche soir que les lumières s'éteignent. On attend avec impatience la mise en lumière du superbe artwork de Martin Wittfooth en backdrop. C'est d'abord son squelette qui gît puis, son cœur battant, les musiciens entrent en scène sur Back in the Woods. Rival Sons a publié un album exceptionnel qui fut interprété dans son intégralité, à l'exception de All Directions. Comme Jay le rappelle, nous sommes devant eux pour notre amour de la musique live. Et avec Rival Sons, "no tricks". Jay Buchanan est doué d'une voix extraordinaire. La portée de son micro est sûrement forte mais Jay n'a pas d'égal en terme de puissance. Si vous ajoutez un grain unique et des harmonies permettant de subtiles progressions dans les compositions et on touche la perfection. Physiquement engagé dans sa musique, il sait aussi varier les attitudes. Imperial Joy passe plus au forceps. Jordan est plus intimiste. Ii incite à la communion vocale sur Torture. Scott "MrFuzzLord" Holiday est très concentré et délivre riffs et soli comme un véritable guitar-hero.
Le riff de Too Bad sublime l'héritage de Tony Iommi. Les plus "anciens" Open my Eyes ou Electric Man démontre, s'il en est besoin, l'alchimie brillante entre Scott et Jay. Sans oublier Michael, Dave et Todd très en place pour reproduire toutes les idées d'arrangements du groupe. Rival Sons a tout pour être la tête d'affiche du présent des grands festivals. Les nouveaux titres, à la forte personnalité, Feral Roots, Look Away, Do Your Worst et Shooting Stars sont interprétés avec la foi des grands classiques partagés avec le public. Ce sont des hymnes comme pouvaient être ceux de Led Zeppelin il y a bientôt 50 ans.
Texte et Photos : Cyrille Blanchard
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