Hellfest - Day One

L'arrivée sur le site à 17h30 m'est très familière. Le chemin qui mène au fest est exactement le même que l'an passé. On ne change pas une équipe qui gagne !


Le temps de faire le point sur les forces en présence et me voilà devant Samael dans la Rock Hard Tent. Le public se presse déjà pour apprécier les vociférations de Vorph : de Passage à Above, la set list traverse la carrière d'un groupe qui résonnait souvent dans la cité Chanzy de la grande époque.
Un coup d'oeil rapide à Voivod et à la dédicace de Down et c'est le moment du concert de Papa Roach : Jacoby est totalement à fond et c'est assez communicatif surtout sur Last Resort au riff Maidenien et au refrain efficace : "Cut my life into pieces. This is my last resort". Le premier refrain scandé d'un week-end qui en comptera un paquet !

Remontons le temps avec W.A.S.P. bloqué dans les 80's : un concert plutôt drôle jusqu'au moment où, prolongeant leur set de façon indécente, ils décalent le timing de la Main Stage. Assez hallucinant de voir Kirk Windstein bien à fond pendant le I Wanna Be Somebody de W.A.S.P. mais obligé de commencer son concert alors que le précédent s'éternisait à quelques mètres. Le show de Down débute donc précipitamment et dans une autre galaxie. Loin du Glam, on a droit à du Heavy velu comme la barbe de Pepper Keenan. Anselmo a fait quelques efforts capillaires qui nous rappellent le Phil de la grande époque. Impossible de ne pas être scotché devant la moitié de Pantera sur scène et d'être ému quand un des titres est dédié à la mémoire de Dimebag Darell. Anselmo, cabot comme personne, multiplie les signes de reconnaissance envers le public. Les micros en prennent pour leur grade quand ils heurtent sa poitrine ou le sol. Si l'inévitable Stone the Crow reste le highlight du set, ce sera davantage la vue du personnage à quelques mètres de nous remerciant ses fans encore et encore qui nous marque tout en concluant comme d'hab' avec quelques notes de Stairway to Heaven.

C'est bien beau ces concerts qui s'allongent mais sur l'autre scène, il y a déjà Anthrax qui dégaine.
D'ailleurs, l'enchainement des pointures ce vendredi soir après une journée de travail et des heures de voiture aura quelque peu raison de ma concentration pour apprécier vraiment un groupe adoré. Pourtant, ce concert a bien des intérêts : présentation du nouveau chanteur et d'un nouveau morceau. Certes, les Indians, Antisocial, Caught in a Mosh, Madhouse, Only ou I am the Law sont irrésistibles.. Certes, le noyau originel Bello, Ian et Benante est irréprochable.. Mais, difficile de ne pas penser au Graspop 2003, par exemple, avec un John Bush au sommet...

Pas de temps à perdre : les légendes d'Heaven and Hell investissent l'autre scène. Leur prestation au Fields of Rock il y a deux ans ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable mais c'était en plein jour... La nuit tombe sur Clisson et le maléfice peut frapper... sauf qu'il commence par toucher l'ingé son qui nous gratifie d'un son de basse excessif et d'un Tony Iommi aux abonnés absents. Certes, le jeu de Geezer Butler est impressionant mais quand même... Une légère déception qui va s'estomper très rapidement une fois la console exorcisée. De toute façon, les regards sont hypnotisés par Dio : quel frontman (à 67 ans) ! Au final, un grand concert qui s'achevera en apothéose sur Heaven and Hell justement !

Plus qu'une heure d'attente avant la tête d'affiche de la soirée : le retour inespéré de Mötley Crüe !!!! Même si le groupe entre dans le vif du sujet sur Kickstart my Heart, l'impression est mitigée. Ce sera le seul concert où les photographes ne sont pas admis dans la fosse et pendant lequel l'écran géant n'est pas utilisé. Le groupe est aussi peu éclairé et d'où je suis, je ne vois pas Tommy Lee (pas du tout surelevé malgré son jeu spectaculaire), c'est juste pas possible... Repositionné après un Shout at the Devil et Saints of Los Angeles, les sensations sont bien meilleures. En effet, si Mötley ne joue pas la carte du show, la musique prime : Mick Mars balance les riffs, Vince Neil assure, Nikki Sixx est...bien bien vivant en face de moi (et ça c'est déjà énorme) et enfin Tommy Lee sort de ses fûts pour se la jouer rock star (on est là aussi pour en voir des vrais) : "'What's up ! What's up !" Les tubes s'enchaînent jusqu'au rappel ultime sur Home Sweet Home : Tommy au piano et le Crüe réuni autour en tout fraternité. Qui aurait cru assister à ce moment à Clisson ?!! "When I say Mötley, you say Crüe : Mötley Crüe ! Mötley Crüe!!!"


2h30 : il est temps de rejoindre ma Corvette décapotable pour rentrer cheveux laqués au vent. Direction Sunset Strip ou Rocheservières j'sais plus !

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