Hellfest - Day Three

Les trois derniers titres des Danois de Volbeat marquent le point de départ ce last (but not least) day. Un groupe idéal pour mettre dans l'ambiance qui aurait mérité une place plus haute sur l'affiche. Ils savent en quelques minutes proposer un cocktail assez éclectique de l'excellente reprise du I always wanna be with you de Dusty Springfield à l'intro de Raining Blood de Slayer. Puis, peu après 15h, premier regroupement pour Pain of Salvation : un groupe qu'on a suivi parallèlement à Dream Theater (Convention Your Majesty, première partie au Zénith). Je me rappelle, par contre, surtout de leur dernier concert parisien en raison de la soirée d'anniversaire qui avait suivi. Used, en début de concert, est totalement massacré par des problèmes de son. Finalement, seul le tube Ashes me reveillera (eh oui les nuits sont courtes). Si les concerts qui vont suivre seront loin d'être passionnant (Dragonforce, Epica, Stratovarius), on a toujours l'occasion de se marrer.

A partir de 19h, un compte à rebours incontrôlable va nous amener le paradis au Hellfest.
Queensryche déboule sur scène sur des titres de Rage for Order pas vraiment emballant pourtant.. Le groupe de Geoff Tate va ensuite appliquer sa recette musicale progressivement. D'abord, des titres du nouvel album que j'adore American Soldier mais dont la sono ne restranscrit pas les subtilités ("I'm a casualty of waaarrrrrr"). Ce sera heureusement bien mieux sur les titres d'Empire ("Eastside meets Westsiiidde"). Un bon moment qu'on aurait aimé voir dans de meilleurs conditions.

Justement, les conditions seront-elles bonnes pour Mastodon qui arrive ? Oblivion dans ta face et tu as déjà ta réponse. Les morceaux de Crack the Skye et bien sûr les anciens menhirs sont retranscrits à la perfection : l'occasion de tout nous refaire en air-guitar, air-drums... A ce propos, Brann Dailor est le meilleur batteur du monde. Quel(s) musicien(s) ! Le genre de concert qui vous pousse à acheter dans la foulée le premier t-shirt improbable du groupe venu.

Pas une minute à perdre, quelques mètres à parcourir et nous voilà devant Europe pour un (autre) concert d'anthologie. D'abord, ce groupe est assez sous estimé. Leur dernier album studio ainsi que leur récent live semi acoustique sont des exemples parfaits de leur expertise en matière de hard rock pêchu et mélodique. Et puis, le fibre nostalgique fait son ptit effet. Europe fut le premier groupe de hard rock qu'il m'ait été donné d'écouter, inconsciemment du haut de mes huit ans. Rock the Night et Cherokee rappellent donc le bon vieux temps avant la scène d'euphorie collective du festival (Spéciale Dédicace à Sunday), le titre qui aura fait l'unanimité : The Final Countdown !!!!


Pas le temps de reprendre ses esprits et Suicidal Tendencies investit la scène. Sur un rythme de dingue (comme au Mans en novembre), le groupe enchaine les classiques : You Can't Bring Me Down, War Inside My Head, Send me Your Money. Comme Mike Muir sur scène, il est impossible de tenir en place. Intenable comme ceux qui le rejoindront sur scène comme habituellement sur Pledge your Allegiance : l'image du Hellfest.


Mais comment Dream Theater peut passer après cela ? Dieu sait si j'ai aimé ce groupe mais pas au point de m'enthousiasmer pour les morceaux récents comme celui qui entame le concert. Le souvenir de la set list du Download Festival en tête, je crains le pire. Et j'ai tort !!! Portnoy a commis un paquet de choix discutables ces dernières années mais a bien compris que le groupe a une histoire particulière avec la France. Beyond This Life nous rappelle au bon souvenir des 90's. Les paroles nous reviennent immédiatement et c'est loin d'être fini. L'ivresse musicale de ces dernières heures va même carrément bien faire passer leur nouveau single A Rite of Passage (certes très ressemblant à Home donc à Tool). Et puis nous voilà de retour aux grandes heures du groupe : l'enchaînement fatal Erotamania/Voices (j'ai écouté Awake toute la semaine). On ne répond plus de rien hurlant à se casser les voices (Spéciale Dédicace à Léo et Morgan). Puis, pour terminer, Metropolis Part 1 !!!! Fabuleux moment ! Entre Europe et Dream Theater, j'ai l'impression d'être Benjamin Button (ne manque plus que Megadeth et les Guns).

En plus d'avoir une ambiance paisible, un cadre verdoyant, une organisation sans faille, le Hellfest est le seul festival à proposer une affiche si variée si tant est que l'on aime Dream Theater et Hatebreed ce qui est mon cas. L'ami Jamey scande son This is Now et c'est parti pour une heure de pur hardcore metal efficace et positif. Hatebreed ne rate jamais un concert et fait pousser ses hymnes sur l'herbe que le circle pit a rasé. Faisant abstraction du concert-arnaque de Manowar en tête d'affiche, le Hellfest se termine dans la joie et la bonne humeur. Pendant trois jours, "My life passed before my eyes" au gré des concerts et de la communion entre potes.
2010 sera la 5e édition du festival à Clisson à nouveau, avec peut-être, en plus des têtes d'affiche incontournables (Maiden ? Megadeth ? Guns n' Roses ? Rammstein ?). En tout cas, pour le reste ne changez rien except your underwear !

Commentaires

  1. Bons compte-rendus, Cyrille... Ca donne envie pour l'an prochain... mais quelle déception : pas une seule dédicace pour tes 2 plus grands fans qui t'attendaient et t'accueillaient en bougeant la tête et en faisant les cornes du diable, prêts pour un dernier slam...
    Deux petits chats anonymes

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  2. Excellent report cyrille et bien content de t'avoir revu
    A dimanche à TMV

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  3. Merci pour les kassdédi ! Super report :)
    Morgan, ze festi'jeune.

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