Two-night stand in the Olympia

Deux soirées dans la fameuse salle de concert parisienne ont clôturé ma saison 2008-2009 de musique live. Deux groupes qui affichent un niveau de technicité proche de l'Olympe mais dont la musique respective n'a que peu de points communs : The Mars Volta et Chickenfoot.

En mars 2008, The Mars Volta remplissait ce music-hall pour trois heures d'un show mémorable. L'excellentissime The Bedlam in Goliath était sorti depuis fin janvier et s'incrustait depuis des semaines dans toutes les têtes. Un an et demi plus tard, le temps était venu d'assister à leur retour également dans le confort dans la mezzanine. Par contre, le nouvel album Octahedron est dans les bacs que depuis une semaine. Difficile d'en appréhender toute la subtilité mais occasion rêvée pour en découvrir le potentiel sur scène. Le single Cotopaxi en deuxième titre met tout le monde d'accord ("and up that hill go the last of my crumbs !!!"). Suivront au fil du concert Halo of Nembutals, Desperate Graves, Teflon et Luciforms qui passent très très bien. Il manque pourtant leur autre single Since we've been wrong qui aurait permis d'aérer un peu le show lors d'une parenthèse acoustique (The Widow remplira cette mission avec classe). En effet, les Mars Volta ne joueront cette fois-ci que deux heures mais totalement à fond ! Omar Rodriguez-Lopez reprend son rôle de chef d'orchestre du mezze à la lead guitar et les cordes ou autres tendons de Cedric Bixler-Zavala sont loin d'être grippés, en témoignent les pas de danse, les déhanchements, les sauts improbables autour de son pied de micro blanc ou même carrément dans la fosse aux photographes. Les morceaux de The Bedlam in Goliath servent d'essence à leur moteur, savamment répartis au fil du show (Goliath, Ylena et pour finir Wax Simulacra) et sont l'occasion pour Thomas Pridgen, du haut de ses 25 ans, de se faire entendre. On ne risque d'ailleurs pas de le louper tellement il vampirise le set. Son jeu de batterie est certes impressionant mais relève davantage de la performance athlétique que de la musicalité. Un seul bémol donc dans cette soirée psychédélique et de toute façon, niveau batterie, le lendemain, c'est Chad Smith dérrière les fûts et ça va groover !

Chickenfoot est la grande association de bienfaiteurs du moment : Chad Smith des Red Hot, Joe Satriani, Sammy Hagar et Michael Anthony de Van Halen. Une occasion unique de voir ces légendes réunies sur scène autour de laquelle se pressent surtout des fans de Satch. Le jolie photo (made in Tonton Zézé) de Joe Satriani s'impose Il est en effet le grand artisan de l'excellent premier (j'espère pas le dernier) album du groupe. L'Ibanez en avant, Satriani va lancer ses riffs comme aux grandes heures du big rock US et ses solos au grand plaisir des fans de sa carrière solo. Le tout avec un sourire constant. Si le groupe fascine par sa technique, il ne trahit pas la légèreté des paroles de Chickenfoot ("I just love love love that sexy little thing") avec des "Yeah" comme ponctuation. Chad "Will Ferrell" Smith se croit limite en stand up, Michael Anthony sort la basse customisée Jack Daniels et Sammy la Tequila de sa cuvée personnelle. Avec un Bitten by the Wolf (face B dispensable) en prime, tous les morceaux (tubes) de l'album vont se succéder. Finalement, seul la reprise de Montrose sonnera un peu dans le vide avec un duel de guitare plutôt démonstratif pour terminer le show. Comme pour The Mars Volta, on en aurait bien repris une demi heure mais 1h45 à ce niveau-là avec des musiciens quinquagénaires voire sexagénaire pour Sammy (le temps n'a pas de prise sur lui), c'est irréprochable !

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