Soul Kitchen

Après le brut Head On et le très inspiré De l'autre côté, Fatih Akin poursuit son parcours sans faute avec Soul Kitchen : un brûlot hilarant et rock n' roll !

Dans cet entrepôt de sa ville natale d'Hambourg, le réalisateur a réuni un sacré casting de bras cassés : Zinos, le héros dont le restaurant défie toutes les règles d'hygiène alimentaire, son frère taulard pas vraiment repenti, des serveurs plus artistes que serveurs puis un nouveau cuistot gitan, esthète lanceur de couteau et un vieux pirate misanthrope (expression qui a la même racine grecque que les protagonistes). Dans cette Soul Kitchen, ne manque que l'amoureuse du proprio, la blonde Nadine dont le départ vers Shanghai sera le cœur du scénario. Des ressources humaines que Zinos a beaucoup de mal à gérer surtout après son hernie discale déclarée. Ce mal de dos est en quelque sorte le running gag du film : toutes ses postures basculent dans le burlesque. La position assise le faisant atrocement souffrir, cela devient compliqué d'entretenir une relation via Skype ou même d'attendre le bus. Par contre, il lui est conseillé de danser. Et ce ne seront pas les occasions qui manquent : la musique est omniprésente dans le film. Soul Kitchen, titre qu'on pensait associer à un instrumental de rock progressif, trouve clientèle dans tout ce que la ville offre d'oiseaux de nuit alternatifs (dont le fameux biker Ali Davidson). World, Boogie Rock, Soul ou House.... Un bouillon de culture...Comme autant de flyers qui illustreront de façon très originale le générique de fin. "La musique nourrit l'âme". Un rire vaut un bon steak ? Et bien, on ressort du film avec l'impression d'avoir avalé un troupeau entier.

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