Eagle Seagull - Amsterdam - 11/04/2010

A proximité du Vondelpark et donc du Leidseplein, le Paradisio est la salle de concert classe d'Amsterdam. Ancienne église, elle représente aujourd'hui, avec la salle du Melkweg voisine, le temple de la musique alternative. Elle est le refuge d'une grande ainsi que d'une Kleine Zaale pour ce qui nous intéresse. Ce dimanche 11 avril, deux groupes étaient programmés.

Les Frightened Rabbits dont le concert de 17h30 (!!!) est sold out et celui des Eagle Seagull prévu à 19h pour la modique somme de 6 euros (!!!). Le plus surprenant est qu'il est possible d'entrer dans la salle dès 18h30 donc d'assister à la fin du premier concert pour lequel les spectateurs devaient se munir de tickets différents du suivant. L'occasion de "profiter" de deux de leurs titres de sous Biffy Clyro puis de pouvoir s'approcher davantage de la petite scène de cette petite salle. Chose très simple étant donné que le public, dès le premier concert terminé, détale comme des lapins. Difficile de comprendre le manque de curiosité d'un public qui peut profiter de bonne heure d'un concert à (très) bas prix ?!? Bien mal leur en a pris car le concert des Eagle Seagull va s'avérer bien bon. Par contre, l'attente fut longue mais finalement bien drôle. En effet, le premier groupe doit enlever la totalité de son matos puis le second doit installer le sien. Cela a finalement un côté pittoresque de voir les musiciens préparer leur scène ce à quoi on a perdu l'habitude d'assister. Le groupe comprend la jolie blonde Carrie Butler. Violoniste, clavieriste et choriste, on peut la penser très occupée à tout mettre en place. Pas vraiment en fait. Elle semble un peu perdue au milieu de ses amplis, ses cables... Pas vraiment concernée... Laissant les garçons du groupe s'affairer. On la verra même pianotant son téléphone portable pendant que le leader Eli Mardock se dépêtre de ses derniers problèmes de son. En fait, Carrie est déjà dans son personnage : une égérie 70's peu en sourire mais toute en distance, tapant légèrement du pied pour ne pas se décoiffer. Mais "Twiggy" joue avec des mecs du Nebraska qui envoient du bois. Le contraste est saisissant et finalement très convaincant. Le son est enfin réglé et a la chance d'être bon !

Ah oui peut-on préciser que le concert commence devant des premiers rangs vides et en tout quarante personnes maxi.. Dont la vendeuse de l'excellent disquaire Concerto, Livia qui a conseillé le disque dans son magasin qui le lendemain passera au même moment The Year Of The How-To-Book de nos oiseaux dans le rayon pop-indé et le premier album de Flight of The Conchords dans le rayon DVD. Du jamais vu ! De nos Néo Zélandais préférés, les Eagle Seagull ont en commun le goût pour les titres de morceaux drôles comme celui qui va débuter leur show : I'm Sorry but I'm Beggining to Hate your Face. Pour des Américains, le groupe reprend le meilleur du rock british. Un melting pot comme MGMT mais, contrairement au nouvel album de ces derniers, avec des tubes. On peut passer de morceaux très glam à la David Bowie (I Don't Believe in Wars But I Do Believe in Uniforms) à d'autres plus enlevés (You Can't Call Yourself A Secret). Les claviers sont aussi très importants donnant une touche new wave et une certaine emphase (I Don't Know If This Is Ignorance Or Transcendence). Ils ont capté le bon côté de Biffy Clyro : des singles efficaces et intelligents dont le tube You're The Reason Why I'm Afraid To Die qui reste scotché dans le crâne pendant de longues heures. A écouter sur Spotify et à voir le 26 avril à la Flèche d'Or à Paris, ville bien connue du chanteur comme vous pouvez le constater ci dessous (même quand il y a un peu de vent).