Shutter Island

Shutter Island ! Shutter Island ! Here I am... Enfin...en V.O. aux Cinéastes.

"The word Trauma comes from the Greek for wound. And what's the German word for dream : Traum. Wounds can create monsters in you. And you're wounded Marshal" Tout le film de Scorsese peut se résumer en cette réplique. Il ne restera plus qu'au spectateur de faire la part entre le rêve et la dure réalité de l'officier Teddy Daniels. Débarqué sur Shutter Island pour enquêter sur la disparition d'une criminelle de cet asile de Haute Sécurité, le marshal va se heurter à ses propres démons. Des flashbacks de la Seconde Guerre mondiale et la libération des camps de la mort, on retient une ambiance à la Band of Brothers, en bien plus dark. Sur cette île où on est vite LOST, tout est sombre : les tempêtes deviennent des ouragans, des falaises deviennent l'Himalaya, des générateurs sautent et des criminels sont prêts à bondir. Too much ? Comme pour la série TV citée ci dessus, où est la part de fiction, d'hallucination ? Cette adaptation du bestseller de Dennis Lehane est pourtant particulièrement crédible d'un point de vue historique : en plein McCartysme , les Etats Unis jouent aussi leur rôle de laveur de cerveaux pour contenir la menace rouge. Mais, ce qu'une série peut nous étaler sur plusieurs saisons, un long métrage doit nous le faire comprendre (ou pas) sur plus de 2 heures. On peut se contenter de tirer ces ficelles ou d'en tisser d'autres.