The Dillinger Escape Plan - L'Olympic - Nantes - 23/10/2010

Robin Staps, le guitare de The Ocean n'est pas quelqu'un de pressé. Une demi heure avant de monter sur scène, il prend le temps de terminer son plat végétarien dans le troquet voisin tout en lisant ses mails. On peut donc être quelqu'un de très calme dans la vie et attaquer pied au plancher le très hardcore premier titre de son set (peut-être un peu énervé de n'avoir pas eu le temps de goûter à l'appétissante salade de fruits). Le groupe n'oublie pas non plus la face progressive de leurs deux derniers albums Anthropocentric et Heliocentric. Le francophone Loic Rosseti use des cris et de sa voix claire pour le meilleur. A revoir (plus longtemps). Le groupe suivant, Cancer Bats, fut bien moins ambiancé : balançant un hardcore où la reprise du Sabotage des Beastie Boys émerge. Place au phénomène : The Dillinger Escape Plan.

Ayant quelqu'un peu regretté de n'avoir pas vu grand chose de leurs sauts de cabris dopés au Hellfest, lights épileptiques oblige, le bon spot est recherché. Et pour les initiés, ce fut un spot "Mastodon Boule Noire" c'est à dire très proche de la scène sur le côté droit pour ne rien louper du spectacle.... totalement hallucinant dès le premier titre : Farewell, Mona Lisa. Ce morceau résume parfaitement DEP : une frénésie technique et visuelle hors du commun associée à de vraies mélodies sur les refrains : "Don't you ever try to be more than you were destined for Or anything worth fighting for!". Les nombreux titres du nouvel album Option Paralysis reprennent la même formule : complexe mais vraiment vraiment catchy (Room Full Of Eyes, Chinese Whispers, Gold Teeth On A Bum, Widower, Good Neighbor...). Ils marient ainsi les deux faces du groupe : celle de Milk Lizard, Black Bubblegum ou plutôt celle de Sunshine the Werewolf (en duo avec le frontman de The Ocean). Un concert du groupe dépasse humainement tout ce que les autres groupes font : du tapping à l'atterrissage d'un bon saut de deux mètres pour Ben Weinman, un riff mitraillette de Jeff Tuttle alors qu'il était prêt à nous manger un bras deux secondes plus tôt, Greg Pusciato lové contre la sono qui heureusement est très bien accrochée. A quand un concert de Dillinger Escape Plan chez Ikéa ? Au rayon luminaires ca pourrait bien donner !