L'Oiseau Bleu - The Battle of the War

Tout d'abord, un grand merci à Edouard Baer de nous avoir fait découvrir, il y a un septennat, l'artiste de rue Arnaud Aymard, alors sous les traits de Paco chante la paix (Le Grand Mezze, Akoibon). Ensuite, le comédien pouvait autant révolutionner la philosophie (Le Cabaret Philosophique avec Fred Tousch) que le monde de l'entreprise avec l'Oiseau Bleu donc, sur la scène de la Cigale dans le spectacle d'Edouard Baer ou enfin, en one man show, en 2007, à la Boule Noire. La sensation, il y a quatre ans, de plonger dans un monde totalement absurde mais tellement drôle. L'Oiseau Bleu délivre à nouveau son message en ce moment tous les lundis à l'Européen, place de Clichy. Le bouche à oreille aidant (voire même le dynamitage du plateau de Drucker récemment), un public plus nombreux se presse dans la salle parisienne, sans vraiment savoir ce qui l'attend. Surtout pour ceux qui ont eu la bonne idée de s'asseoir sur les bancs en bas de la scène ou dans les premiers rangs des gradins. A leurs risques et périls, l'Oiseau Bleu est migrateur. La scène garnie de coussins et de ballons n'est qu'une branche sur laquelle il peut se poser, une branche parmi tant d'autres. En effet, l'Oiseau Bleu n'hésite à interpeller, malmener son public. Tiens, au deuxième rang, un enfant de 5 ans est accompagné de ses parents. L'occasion rêvée de lui faire comprendre que s'il ne travaille pas bien à l'école, surtout en maths et en physique, il ne deviendra pas ingénieur et ne pourra s'investir dans un secteur secondaire qui a besoin de savoir faire et ainsi prospérer à l'abri des délocalisations qui sapent le pouvoir d'achat des Français. Cette phrase pourrait s'éterniser autant que ce long (de 2h à 2h30) spectacle qui nous fait surtout réfléchir sur le capitalisme. Pour se faire comprendre, il égraine neuf épisodes (avec générique chanté par le public) d'un conte où l'Oiseau Bleu accompagné de son fidèle Pico Pico doit libérer la Suisse de l'invasion de chômeurs luxembourgeois manipulés par l'infâme Chasla, corbeau rastafari. The Battle of the War est un quête pour la force du travail, contre l'oisiveté des joueurs de djembé. Et pour y participer, le public, toutes classes sociales confondues, doit donner de sa personne : prendre des coussins, des flûtes à bec dans le visage, se faire hurler dans les oreilles des hymnes à la gloire du blue bird, se faire bien remarquer au retour de l'entracte un verre à la main mais surtout rire, rire, rire jusqu'à épuisement.

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