The Tree of Life

Cinq films en quarante ans. Terrence Malick ne sort que peu de son ermitage. N'assurant aucune promotion et n'acceptant aucune photographie, Terrence Malick apparaît comme un mythe au sein du cercle des cinéphiles. Peut-il tout se permettre ? Dès l'annonce de son film pour la compétition cannoise, on avait l'impression qu'il avait déjà la palme d'or assurée. Et le jury présidé par De Niro lui a bien attribué. De plus en plus, les films du festival sont projetés à la même période pour la plèbe. Un choix populaire pour un film qu'il ne l'est pas, même avec Brad Pitt à l'affiche. J'ai à peine envie de rajouter Sean Penn au cast tellement il dispose de peu de répliques. Les cinéphiles, les vrais, vous répondront que l'acteur n'a pas besoin de parler tellement son message est transmis par l'ingéniosité des plans de caméra de Malick. C'est sûr qu'il y en a beaucoup de plans. Plus que perfectionniste dans le montage, le film n'avait d'ailleurs pas pu être présenté à Cannes l'an passé car il n'était pas fini. On s'attendait donc à beaucoup de choses sauf à cette éruption d'ennui du second quart d'heure. Juste avant, les scènes s'enchaînaient, posaient (très rapidement) les personnages, l'espace-temps, l'intrigue. Mais est-ce que la philosophie autour de la perte d'un enfant autorise le réalisateur à nous infliger des minutes de volcans, de planètes, de matière, de.....dinosaures ? Darwinisme vs. Créationnisme tout y passe dans les commentaires. Quand Terrence Malick reprend la caméra à Jacques Arthus Haroun Perrin, on revient à l'histoire de cet enfant de son berceau à son enfance complice de son grand frère. La famille partage la crainte d'un père violent autoritaire (Brad Pitt) donnant à l'Eglise mais perdant au tripot. Certes, la photographie est belle, le jeu convaincant mais le montage reste très saccadé. On rêve d'un long plan-séquence, toujours sous la crainte que les dinosaures reviennent. Au bout de deux heures pas très agréables, devant la scène finale, j'ai juste envie de chanter "On ira tous au paradis"de Polnareff, autre ermite.


Commentaires

  1. Et moi au bout de ces deux billets bien agréables, j'ai juste envie de dire que quand on veut on trouve le temps...

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