Mémoires du futur

La Maison Rouge peut devenir un lieu incontournable des amateurs d'art parisiens. Située boulevard Bastille, elle accueille en ce moment sa huitième exposition privée depuis 2004. Mémoires du Futur présente la collection de l'allemand Thomas Olbricht qui couvre l'histoire de l'art de Dürer à aujourd'hui. Cette variété est la grande qualité de l'exposition qui confronte des oeuvres anciennes à des représentations plus modernes. A partir d'arts plastiques, de photographies... On peut, par exemple, retrouver le célèbre cliché de Capa, représentant la mort d'un soldat républicain espagnol et à côté, une photo de Vik Munik, représentant la même image, à partir d'une multitude de jouets, imbriqués les uns aux autres.

D'autres photographies (comme celle de la pochette du premier album de Rage Against The Machine) reprennent le thème principal de l'expo : mort, violence... mais aussi le corps, la religion. Et Olbricht a réuni beaucoup d'artistes de renom : David LaChapelle, Damien Hirst (Skull With Knives) ou les frères Chapman. 

 

On y retrouve des têtes de mort de toutes sortes. Mais, le plus troublant reste ces personnages plus vrai que nature que l'on croise au fil des nombreuses salles de l'exposition.Un petit homme sous un drap au visage bluffant de réalisme (Ron Mueck), les scènes de crimes du sous-sol assez effrayantes ou encore le Homeostasis de Liza Lou ci dessous que ne renierait pas une pochette de Tool. 

Dans un esprit très proche de la Saatchi Gallery londonienne, la Maison Rouge réussit à prouver que l'art n'est pas passéiste. Les années 2000 et les suivantes n'ont pas fini de nous surprendre.