Hellfest 2012 - Day 1

Le Hellfest étrennait cette année un nouveau site. Accueillant cette année autour de 35000 spectateurs par jour, celui ci se devait plus vaste tout restant aussi fonctionnel. Pari réussi. Il est possible de se rendre rapidement des tentes aux deux main stages, des scènes jusqu'aux stands de restauration. Le site est toujours aussi arty et vert. Le bois eut un grand succès auprès des festivaliers sur le chemin de ce bar à vins attenant à l'ostréiculteur.



On se souvient toujours où commence son Hellfest. La cuvée 2012 débute dans la Valley avec les Britanniques d' Orange Goblin. Le quatuor de heavy stoner a sorti cette année leur bien bon septième album A Eulogy For The Damned. Le groupe commence par deux titres de celui-ci : Red Tide Rising puis The Filty and the Few. Mais que ce pied de micro est haut ! Ah oui en effet, leur frontman Ben Ward est un géant d'une grande présence scénique sur une bande son à fort fort volume. La tête secoue, les pieds tapent le sol (pas encore boueux), les jambes plient en rythme (celles qui avaient trépignées dans la voiture à la longue recherche d'une place de parking). Le Hellfest est parti. Toujours aussi éclectique, la programmation permet d'offrir quelques minutes de hard rock mélodique avec les Suisses de Gotthard puis place au punk glam de Turbonegro à voir ou revoir sur Arte Live Web. On y voit du maquillage, des tatouages, des costumes et surtout on apprécie de sacrés hymnes rock n' roll tel que le I Got Erection scandé par The Duke, déguisé en Roi d'Angleterre ou Freddy Mercury, au choix.

Éclectisme, éclectisme... Il est alors possible d'enchaîner le rock sudiste de Lynyrd Skynyrd, (dont je ne suis vraiment pas la cible...) et le brutal death sans concession de Cannibal Corpse. Ces derniers triomphent (comme Napalm Death le lendemain) dans l'immense tente Altar-Temple. N'aurait-il pas été plus judicieux de leur accorder un créneau sur la Main Stage (pourquoi pas pour finir la nuit à la place de l'arnaque King Diamond). Le nuit tombe et nous voilà plongé dans les vertes vallées d'Irlande. Je ne parle pas de la pluie mais du punk celtique des Dropkick Murphys. Le groupe remporte un vif succès auprès des bretonnisants de l'assistance. On regrette tout de même que les violons et autres cornemuses soient sous mixés et que toutes les chansons se ressemblent. La reprise du T.N.T. d'AC/DC réveille un peu les Vendéens avant I'm Shipping Up To Boston célèbre morceau de la bande son du film de Scorsese The Departed.


Place aux choses sérieuses. Clisson accueille en 2012 tout ce qui se squattait nos walkmans en 1992 : Megadeth, Skid Row, Guns N' Roses, Mötley Crüe, Ozzy Osbourne. Imaginez tous vos groupes d'adolescence jouant les uns après les autres dans une forme éclatante et vous comprendrez ce que ce Hellfest représente pour moi!
Megadeth est donc la tête d'affiche du vendredi soir. L'occasion de les voir pour la toute première fois ici, ayant privilégié en 2007 le Fields of Rock hollandais à la seconde édition du Hellfest. Megadeth n'est pas un groupe du passé. Après avoir lancé son set sur Never Dead, Megadeth va interpréter plus tard trois titres de son nouvel album Thirteen : Guns, Drugs and Money, Whose Life.., Public Enemy Number One. Sur ce dernier titre particulièrement, on retrouve toute la patte du groupe : riffs ciselés, couplets- refrains entrainants, solis échevelés. Tout ce que l'on aime et que l'on va retrouver à travers toutes les époques du groupe : 80's avec le touchant In My Darkest Hour, l'incontournable Peace Sells (avec Vic Rattlehead sur scène) et la grande surprise des rappels Mechanix, le thrash de Rust in Peace avec Hangar 18, Dawn Patrol, Poison was the Cure et Holy Wars, le heavy des 90's avec l'autre belle surprise Foreclosure of a Dream (le groupe interprétera Countdown of Extinction en entier à la rentrée en Amérique du Sud), A Tout Le Monde, Angry Again, Sweatin' Bullets, bien sûr Symphony of Destruction et Trust. Sur ce titre, on se dit que Dave Ellefson est bien à la fête ce soir, très présent dans le mix. Mais un grand concert de Megadeth serait-il possible sans une magnifique performance de Dave Mustaine ? Visiblement très heureux d'être sur la scène du Hellfest, Dave communique comme jamais, embrasse les caméras et ne cesse de saluer le public le sourire aux lèvres. Il n'est plus rare de voir Megadeth sur scène (un billet de concert par an depuis un bon moment) mais il faut bien avouer que ses concerts restent des moments uniques d'émotion. You've been great ! You've been Megadeth ! Good Night !



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