Hellfest 2012 - Day 2

La Denrée a besoin d'être en forme. Celui qui est la star des festivaliers depuis 3 ans va particulièrement donner de sa personne au cœur des circle pits Tout commence dès 14:20 avec Death Angel puis se poursuit avec Sacred Reich et Exodus. Le soleil est de retour et on distingue parfaitement ses fameux nuages de poussière s'élevant au dessus des Mosh pits. Que ce soit Death Angel avec The Ultra-Violence, Sacred Reich avec Independent ou Exodus avec Bonded by Blood, on plonge les dents en avant vers ce thrash ultra efficace made in USA. La Main Stage fait honneur aux groupes qui ont permis à la tête d'affiche du soir d'exister : Machine Head !
 
La Denrée est plus fatigué après 22h et appréciera le show monumental de Machine Head à distance mais toujours en orbite. Le concert de Machine Head a tout d'une consécration. Sûrement le concert qui a occasionné la plus grande marée humaine du festival, en tout cas de la carrière française du groupe. Si la bande de Robb Flynn a une longue histoire derrière lui (Old et Davidian joués bien sûr en conclusion), le répertoire récent fut surtout à l'honneur. Quatre titres du nouvel album sont joués ce samedi soir, à la nuit tombée : This is Hell, Locust, Darkness Within et This is the End. Le groupe donne aujourd'hui dans un métal puissant et épique qui sied parfaitement à une place d'affiche fédératrice. L'unité que forme les quatre membres du groupe est très impressionnante, sans cesse sur scène ces dernières années. Machine Head s'est réinventé avec The Blackening et en tire les fruits. Beautiful Morning et Aesthetics of Hate sont des missiles de croisière menant le public jusqu'à un Halo définitif. Mis en valeur par des superbes lights bleues et vertes, Machine Head emporte le public : les cous de brisent, les femmes se dénudent. Machine Head a triomphé. 

Cette seconde journée est quelque peu bipolaire. Pendant que se succèdent sur la Main Stage 2 la crème du thrash, on attend surtout le meilleur du hard rock sur sa voisine. A 18:50, l'heure est enfin venue de voir Sebastian Bach sur scène. Cette ultime rock star n'a pas foulé les scènes françaises depuis son départ de Skid Row. Son dernier album se tient bien mais c'est surtout à un best-of de son ancien groupe auquel on a droit. Et Dieu sait si c'est que l'on attendait. Slave to the Grind, Big Guns, Piece of Me, Here I Am, Monkey Business, 18 and Life, I Remember You et bien sûr Youth Gone Wild : la bande son des années collège. Baz fait le spectacle à fond à fond à fond comme un mort de faim. On en attendait pas moins et on est agréablement surpris par l'efficacité de son groupe mené par le guitariste Nick Sterling qui a 22 ans mais en fait 16. Baz est venu. Baz a vaincu.





Blah Blah Axl se moque des fans en commençant très en retard. Blah Blah Axl a grossi et chante comme un goret. Blah Blah Axl chante dans un groupe de reprises. Blah Blah. Blah Blah.. Parfois, je finis presque par y croire mais soudain je me réveille. Guns N' Roses m'a retourné à Bercy en 2006. Guns N' Roses m'a retourné au Zénith de Lille en 2010 et a réédité la performance au Hellfest 2012. Pile à l'heure prévue et après du Massive Attack en intro, les lumières de la scène rougissent et DJ Ashba balancent le riff de Chinese Democracy : le coup d'envoi d'un show de 2h30 d'une interprétation sans faille. L'enchaînement Welcome to the Jungle ("you're in Hellfest baby, you're gonna diiiiiiiiiiieeeeeee"), It's so Easy et Mr Brownstone met tout le monde d'accord. La set list est parfaitement équilibrée entre les trois vies des Guns : Appetite for Destruction, Use Your Illusion et Chinese Democracy. Le premier cité est dansant : le groove de Rocket Queen ou de Paradise City (avec ce ciel de confettis pour nous quitter). Le dernier cité est bluffant en terme d'arrangement, grâce à la maestria de Ron Thal (qui il n'y pas si longtemps venait, dans la région, occuper la scène du Floride avec son groupe Bumblefoot). Le groupe aurait certes pu éviter les vidéos très cheap qui nuisent à la magie de certains titres. Mais retenons surtout la performance très touchante de l'ère Use Your Illusion. Par rapport aux shows précédemment cités, Guns N' Roses offre sur cette tournée Estranged et Civil War, qui prouvent tout ce que Axl a apporté à ce groupe. Tout comme You Could Be Mine, Don't Cry et bien sûr le grand November Rain, ce sont des tubes que l'on vit intensément. Les pseudos journalistes qui ne retiennent que le fait qu'Axl a chuté sur scène pendant Sweet Child O' Mine feraient mieux d'expliquer qu'il joue avec ces musiciens depuis plus de temps qu'avec la formation originale. Et si ce concert n'a pas provoqué d'hysterie collective, il a touché l'intime de beaucoup de spectateurs, enfin au moins d'un.

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