Hellfest 2012 - Day 3

Dans un week-end aussi intense, la récupération est importante. Le 3e jour est donc plus paisible en terme d'affiche. Enfin pas pour tout le monde. Devant les Main Stages, la foule s'écarte puis tourne, tourne et tourne encore. L'heure est toujours aux circle-pits. Mais, après Black Label Society, Hatebreed ne jouerait-il pas trop tôt? On a un peu de mal à l'heure du goûter (merci pour les muffins) à entrer dans le hardcore pourtant très efficace du groupe. L'ami Jasta ambiance mais un son de basse bien trop présent gâche un peu la performance, privée d'ailleurs du culte This is Now. On avait bien plus apprécier leur dernier concert ici (enfin dans le champ voisin où se construit le lycée). L'impression est contraire pour Devildriver. Le son de la Main Stage 2 étant ce dimanche meilleure que l'autre, le combo de Dez Fafara écrase tout sur son passage. Dans leur fief de Santa Barbara, ils auraient décoiffé plus d'un Capwell ! En tout cas, la frange la plus jeune du public aura encore des forces pour s'éclater massivement sur Trivium mais la soirée arrive enfin et le concert de Mötley Crüe.

Il y a 3 ans, Mötley avait joué très tard et il faisait très froid. Les écrans ne fonctionnaient pas. Le concert manquait de visuel.. Tout a changé. Le groupe dispose du créneau le plus stratégique devant de nombreux(ses) fans (femmes) ! Deux choristes-danseuses peu vêtues arrivent sur scène avec le groupe dès le début de set tambour battant : Wild Side / Live Wire. D'autres danseuses occupent une plateforme de pole dance face à la scène (avant certaines tentatives de barbus pour l'exercice). Certaines, sur les épaules de leurs compagnons, finissent topless. Girls Girls Girls qu'ils chantent ! Mötley Crüe incarne ce que le rock glam fait de mieux en entertainment et peut s'appuyer sur la section rythmique la plus cool de la planète : Nikki Sixx et Tommy Lee. A la fin d'une set-list best of imparable, Tommy au piano commence un magnifique Home Sweet Home. Et si Kickstart my Heart avait lancé le show de 2009, il conclut celui de 2012. Le changement c'est maintenant mais comme le dit le morceau, they "still kickin' ass" !


Passons rapidement sur le show de Slash. Fan de la nouvelle incarnation des Guns N' Roses, il m'est impossible d'apprécier les classiques des Guns chantés par Myles Kennedy le lendemain d'Axl. Et puis, les gros plans de cette coulée de liquide indéterminé des lèvres au menton de Slash sur les écrans.. beurk... Depuis que Myles Kennedy a chanté Nightrain, il pleut sévère sur Clisson. Et le show d'Ozzy and Friends commence par un film rétrospectif de la carrière du Madman. Black Sabbath ne pouvant assurer la tournée en raison de la maladie de Tony Iommi, c'est Ozzy et ses zamis qui assurent la tête d'affiche du dimanche comme l'an passé. Il faut donc soutenir la comparaison avec la bonne forme de l'an passé. D'emblée, on comprend que ça le fait moins. Vent et pluie de face, Ozzy lutte sur Bark at the Moon, plus encore sur Mr Crowley. Il avoue son mal de gorge avant Shot in The Dark tout en fracassant d'énervement un verre sur scène puis de se verser un seau sur la tête. C'est sûrement à cet instant que le concert prend une autre dimension. Crazy. Il pleut certes beaucoup mais si le musicien de 63 ans s'arrache sur scène, il ne faut pas être tiède dans le public. Surtout quand Slash (qui s'est essuyé la bouche) et Geezer Butler le rejoignent sur scène. La moitié des inventeurs du heavy metal sont devant nos yeux pour Iron Man, War Pigs et N.I.B. Culte ! Le set est selon les circonstances raccourci d'une demi-heure (pas de Fairies Wear Boots, Into the Void). Zakk Wylde ne prend pas la guitare double manche pour Mama I'm Coming Home mais retrouve Ozzy (comme au Fields of Rock 2007) pour Crazy Train et sur Paranoid avec tous les friends. 
A l'image de ce final, ce Hellfest 2012 fut celui des légendes. Vivement l'année prochaine avec Gojira, Rush, Aerosmith ? On y sera !



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