Bloc Party- Stereolux - Nantes - 03/11/2012

A 20h pétantes, les lumières du Stereolux s'éteignent pour la première partie PVT que l'on peut prononcer PiVoT. "Bernard Pivot" comme le précise le chanteur. Pendant 40 minutes, le trio australien nous présente un rock electro. Le batteur maltraite sa charley et son collègue secoue sa mèche à chaque rythme issu de ses machines. Le tissu sonore vient surtout de ces deux musiciens vu le peu de notes jouées à la basse, guitare ou au chant par le frontman. Au long de cette tournée européenne de Bloc Party dont c'est la première date à Nantes (la tournée britannique d'octobre n'est donc pas considérée comme "européenne" par le groupe), les PVT n'auront peut-être pas l'opportunité d'une si bonne mise en son qu'au Stereolux. Cette nouvelle salle nantaise remplace en quelque sorte le mythique Olympic du quartier Chantenay. Elle se situe sur l'île de Nantes, au cœur de la galerie des Machines, tout près donc du "Robot Elephant" à qui Kele Okereke de Bloc Party dédicacera un titre. Moderne et très haute de plafond, elle bénéficie de conditions acoustiques assez exceptionnelles (pour apprécier les Bombtrack, T.N.T., Sabotage ou Feel Good Hit Summer de l'entracte). D'une capacité de 1200 places (sold-out pour ce concert du groupe anglais), elle a juste l'inconvénient d'offrir un balcon un peu trop haut et éloigné de la scène pour les places assises. Il vaut donc mieux se caler dans la fosse pas très loin des musiciens qui ont su la faire bouger. Il y a quelques semaines, Bloc Party a sorti son 4e album appelé... Four. Vers 21h20, de jolis lasers dessinent les quatre cercles de couleur de la pochette de celui-ci. On voit ces mêmes couleurs sur quatre carrés monochromes joliment mis en lumière en backdrop. Et enfin, on les retrouve un peu partout sur la chemise de Kele ! Le leader attire tous les regards et tient la foule. Matt Tong tabasse sévèrement ses fûts et est bien meilleur que celui des Arctic Monkeys par exemple, sur des morceaux au tempo comparable. Enfin, les guitaristes et bassistes sont plus discrets mais Russel Lissack tient bien la baraque sur ses six cordes que ce soit en rythmiques ou solis. Oui, il y a des solis. Bloc Party est finalement un peu à tort considéré comme un groupe de brit rock pour teenagers. Le public est surtout composé de spectateurs étudiant au début du groupe et qui approchent ou dépassent la trentaine aujourd'hui, sensibles à une musique énergique et finalement assez dense. Au sein de la scène musicale britannique, Bloc Party serait plus proche d'un Biffy Clyro reposant sur des mélodies très efficaces, des poussées d’adrénaline (le dernier album du groupe a été produit par Alex Newport, oui celui de Nailbomb et qui a travaillé avec At The Drive In) mais en plus dansant ! 


Après un So He Begins to Lie introductif, on retrouve donc Kele se remuant sur le single Mercury. Le concert va vraiment décoller sur l'enchaînement Songs For Clay - Banquet qui va déclencher de sérieux mouvements dans la fosse. A voir la réaction du public nantais, le groupe est sacrément attendu. On le remarque d'ailleurs d'un bout à l'autre de la fosse. Après 50 minutes et le puissant (et presque punk) We're Not Good People, Bloc Party se retire (déjà). Ils reviennent rapidement pour ce qu'ils annoncent "the second half of the show". Kele, qui a pas mal oublié son français depuis son "A" au "GCSE", semble avoir aussi quelques difficultés en mathématiques. En effet, le show va durer à peine une heure trente. Après trois titres donc le très efficace Helicopter, le groupe sort à nouveau de scène.. Un grand moment d'ailleurs cet Helicopter chanté par toute la fosse ! Kele nous fait ensuite le coup du "On vous en rejoue deux autres rien que pour vous". On le croit..... et le voit terminer sur les plus mélodiques Truth et This Modern Love. Même si le concert semble assez court, il fut intéressant pour découvrir toutes les palettes musicales du groupe et surtout leur grande efficacité live. Kele nous confiait avant le dernier titre que la France fut le second pays après le Royaume Uni à s'ouvrir au groupe. L'affluence et l'enthousiasme du public nantais ne fait que confirmer que l'histoire entre le groupe et la France se poursuit. Jusqu'au Zénith parisien de février qui risque de bien cartonner.

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