Palmarès 2012

Ces dernières années, les DEFTONES étaient de retour aux affaires. Affutés sur scène et de nouveau créatifs sur disque. Avec leur Koi No Yokan, le groupe est revenu avec un véritable classic album sans temps mort ou baisse de tension. Dans la lignée de Diamond Eyes, Deftones reprend de bonnes vibrations de leur White Pony tout en les mixant avec une classe proche du Thirteenth Step d'A Perfect Circle. Nous sommes pressés d'apprécier les titres de l'album de l'année 2012 au Trianon en février.

Loin de Sacramento, fief des Deftones, c'est de France que viennent deux autres belles galettes de 2012. Avec L'armée des ombres, MASS HYSTERIA a sorti exactement l'album qu'il faut. C'est rassurant qu'après 18 ans de carrière, le groupe peut réinventer son Metal industriel (suivez mon regard de l'autre côté du Rhin) en boostant guitares et machines. Le flow de Mouss fait toujours mouche. Avec l'arrivée d'un nouveau bassiste, les musiciens sont encore plus efficaces en live. Après Vallet cette année, l'Oasis du Mans et le Hellfest sont dans le viseur. 


Un autre groupe français a étalé son talent et sa puissance dans cette salle mancelle cette année : GOJIRA. Même s'il est de bon ton de le décrier voire de ne pas l'écouter par peur d'être déçu, ce n'est pas ici que l'on va critiquer le cinquième album du groupe : L'Enfant Sauvage. Souvent sur la platine, certains titres sont vraiment ancrés dans le cerveau dont celui qui donne son nom à l'album, joué sur la scène de Metallica au Stade de France en mai. Hâte d'écouter Explosia, Liquid Fire ou autre The Gift of Guilt sur scène en 2013. 


Il y a un groupe proche de Gojira qu'on ne pourra plus voir en live malheureusement, c'est MANIMAL. Les Toulousains ont sorti cette année leur troisième et dernier album (avant le prochain ? Please..) Multiplicity. C'est vraiment dommage de splitter après la sortie de leur meilleur disque à ce jour. C'est sûr que le rock français est davantage incarné en 2012 par SKIP THE USE ou SHAKA PONK qui ont joué partout. Ces derniers se permettent même un featuring sur le nouveau SKUNK ANANSIE. Dans des styles très très différents, on a apprécié cette année les albums de deux personnages : SEBASTIEN TELLIER et BENJAMIN BIOLAY. Des personnalités qui sont loin de faire l'unanimité mais qui ont au moins le mérite de sortir des sentiers battus et pour le dernier de vraiment soigner les arrangements. On attend début 2013 le premier album de Kavinsky. Oui on aime cette scène electro ambiançant le désormais culte Drive ou Wrong de Quentin Dupieux.


Et il y en a une qui marie parfaitement musique électronique, mélodies pop et énergie rock : LADY GAGA. Ce n'est pas d'un phénomène tragicomique à la Psy dont on parle mais d'une artiste qui chante, danse et anime incroyablement deux heures et demi de show intensément créatif dans tous les stades du monde. Ce spectacle au Stade de France restera clairement le concert de l'année. Dans un registre très différent, on retiendra aussi le festif concert de RODRIGO Y GABRIELA au Zénith de Lille. Avis donc à tous les groupes de la planète, pensez comme eux, comme Gaga, comme les Mass à vraiment partager votre musique avec votre public, communiquer, rire et sourire avec eux. Ca changera des très nombreux shows en pilotage automatique. Sinon, pour le plaisir live, rien ne vaut bien sûr le HELLFEST.


Le festival a confirmé sa popularité cette année. Quelques performances restent particulièrement dans les esprits. Celle de GUNS N' ROSES dont l'interprétation des classiques du groupe toutes époques est sans faille. Ce grand concert avait suivi (à l'heure) la démonstration de MACHINE HEAD, consacré en terme d'affluence. Plus tôt, SEBASTIAN BACH avait enfin donné vie devant nos yeux aux classiques intemporels de Skid Row. La veille, MEGADETH a donné un très bon concert, même si on doit être deux à le dire. Vivement que soit publié le Blu-Ray de la tournée anniversaire de Countdown To Extinction. Sur la réédition de l'album, le Live at the Cow Palace est très très bon. Le dimanche, MOTLEY CRUE avait fait oublier l'impression mitigée de leur premier Hellfest. Et puis, tout avait si bien commencé avec ORANGE GOBLIN. Le groupe britannique a eu son quart d'heure de gloire dans l'excellent documentaire d'Arte sur le festival et a pu mettre en lumière leur excellent nouvel album. Un groupe à suivre de près.... tout comme BARONESS !


Délaissant leur stoner à forte tendance instrumentale, BARONESS a sorti un double album Yellow and Green, truffé de bonnes mélodies. Malheureusement victimes d'un grave accident de bus cet été, le groupe n'a pas pu le défendre comme espéré mais on espère les voir sur scène en 2013. Dans la série des artistes maudits, citons THRICE qui va faire un break à durée indéterminée après la publication de leur Anthology live. MASTODON a aussi donné un concert incroyable début janvier au Bataclan puis a finalement peu fait parler de lui pendant l'année. Malgré des mélodies imparables, le groupe a du mal à atteindre un niveau supérieur dans leur carrière. Un peu comme THE MARS VOLTA qui enchaîne les bons albums. On retrouve des moments de grâce sur Noctourniquet. ENSLAVED propose sûrement son disque le plus prog et donc à même de conquérir un plus large public. On attend impatiemment le nouvel album début 2013 du projet de leur guitariste : Audrey Horne. Sûrement, le meilleur espoir  de la scène scandinave avec la révélation WITCHCRAFT dont le It's not Because of You est le titre de l'année avec Meltdown de THE GATHERING, dont l'album Disclosure cache quelques pépites et que l'on n'oublie pas contrairement à tout le monde.


BETWEEN THE BURIED AND ME n'évolue pas non plus des masses mais est toujours présent pour battre le record de notes et de cris à la minute. Sinon, mais qu'attend PRONG pour venir jouer en France ? Le groupe a sorti en 2012 son meilleur album depuis longtemps. Un groupe ne joue pas dans notre pays mais pas non plus ailleurs : LED ZEPPELIN. Heureusement que le groupe culte vient de nous offrir en Blu-Ray leur mémorable concert de 2007 à l'O2 Arena de Londres. Avec une spéciale dédicace à John Paul Jones qui sublime certains classiques.


Qu'en est-il d'ailleurs de cette scène britannique ? MUSE n'est capable que d'un ou deux titres de valables sur leur nouvel album. BLOC PARTY, par contre, revient en force sur disque et sur scène. Jason Bonham s'est visiblement bien s'entourer et joue sur le troisième album de BLACK COUNTRY COMMUNION en trois ans. Et avec Glenn Hugues et Joe Bonamassa, c'est forcément bon. Mais ne serait-ce pas un yankee qui rappellerait le mieux le Dirigeable ? JACK WHITE a sorti un album solo au groove seventies bien senti. En parlant de "vieille gloire" de retour d'une façon ou d'une autre, c'est quand même VAN HALEN qui avait lancé l'année et animé le premier semestre sur scène. Un nouvel album de RUSH est aussi toujours un événement où l'on retrouve deux titres découverts sur scène l'an passé.


Terminons sur quelques notes de douceurs Outre-Atlantique. MARK LANEGAN nous ressort son timbre d'outre-tombe sur le beau Blues Funeral. Chez les voix masculines plus douces, RADICAL FACE a aussi sorti son épingle du jeu. FEIST appelle son album Metals mais donne dans un folk indé très bien défendu par sa compagnie de management from Toronto Arts and Crafts. C'est de cette ville canadienne qu'est originaire le groupe auteur du concert surprise de l'année, celui de MEMORYHOUSE dans un tout petit club de Copenhague. 


Et n'oubliez pas de cliquer sur les noms de groupes pour écouter de la bien bonne musique.

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