David Bowie is - Victoria and Albert Museum - London
Jusqu'au dimanche 11 août, David Bowie is in the Victoria and Albert Museum. Annoncée en début d'année à la sortie de son disque et ouverte au public le 23 mars dernier, cette rétrospective de la carrière de David Bowie remporte un vif succès. Immanquable!
Tout d'abord, cette exposition est remarquablement organisée. Les réservations peuvent se faire en ligne ou sur place avec des créneaux horaires tous les quart d'heure à absolument respecter ce qui évite de longues files d'attente si coutumières des expos parisiennes. Puis, en arrivant à l'entrée des salles, on nous confie ce qui pourrait ressembler à un audio guide lambda mais est bien plus que ça. "Sennheiser have created an advanced audio guide system and a 3D sound experience to make David Bowie is a sonic as well as visual spectacle". En entrant dans la première salle, on est un poil dubitatif car on se sent un peu à l'étroit et les informations sonores n'arrivent pas précisément au moment où on se retrouve face aux documents exposés sur le début de sa vie. Tout rentre dans l'ordre quand arrive le moment qui évoque le lancement météorite de sa carrière au moment où l'homme met le premier pied sur la lune. Derrière une vitre sont diffusés les clips de Space Oddity et face à eux, sans que l'on ne touche à rien, la musique arrive dans nos oreilles avec une production d'une grande limpidité. C'est la même impression quand on reste scotché devant le grand écran qui diffuse Starman à Top of the Pops en 1972. Les visiteurs ont les écouteurs vissés sur les oreilles, les yeux grand ouverts et les paroles sur les lèvres. Très belle impression. Dans la salle suivante, il faut au contraire quitter momentanément son audio guide car y est diffusé un assemblage sonore de ses plus grands tubes, réalisé par Tony Visconti, son producteur de légende. On y rend ici hommage à tous les artistes qu'il a fréquenté et qui l'ont influencé. Toujours au fil de l'expo, sont exposés ses plus beaux costumes, une thématique chère à ce musée londonien. On retrouve par exemple sa veste aux couleurs de l'Union Jack, réalisée par Alexander Mc Queen pour la pochette de Earthling en 1997. Sont donc à l'honneur Warhol, Duchamp, Dylan, Syd Barrett, Kerouac, Orwell, Dali, Bunuel, Kubrick, Yamamoto. Est aussi diffusé une vidéo de The Man Who Sold The World avec Klaus Nomi, assez bluffante. Le visiteur est présent pour célébrer, apprécier l'expérience sonore et visuelle comme on le disait et l'incroyable muséographie. Il est très rare de rester près de 2h30 dans une expo. Continuons donc la visite. La dernière partie est totalement incroyable. Tout d'abord, face à nous, il y a neuf télévisions où s'enchaînent tous les clips de la carrière de Bowie. Sur celles-ci, seules celle du milieu et les quatre à chaque coin fonctionnent. Il suffit de se placer sur le carré correspondant sur le tapis en face de ce mur de télévision pour que l'on puisse entendre le morceau en question. Cela permet une grande autonomie et aussi de ne pas être dérangé par les choix de son voisin. Puis, à quelques mètres de là, dans une salle très haute de plafond dominent deux immenses écrans géants sur lesquels sont diffusés des extraits live de la carrière du Thin White Duke, soit à plein volume soit grâce à l'audioguide. Par exemple, All the Young Dudes à l'Isle de Wight en 2004 sur la tournée Reality. Il y a aussi Jean Genie à Top of The Pops en 1973 ou encore Rock n' Roll Suicide, Sweet Thing.. Les créateurs de l'expo s'amusent avec la formulation de celle-ci pour annoncer les différentes salles. Par exemple, "David Bowie is someone else" n'insiste pas sur son androgynie (évoquée par ailleurs) mais sur tous ses rôles au cinéma. On peut se poser devant un grand écran diffusant des extraits de ses rôles comme The Man Who Fell To Earth en 1976. "David Bowie is all around you" comme ce dernier retour sur sa période dorée à Berlin où il enfanta de trois albums Low, Heroes et Lodger. Cette période dont il se rappelle dans le clip de son retour, le beau Where Are We Now? Les marionnettes utilisées pour ce clip sont aussi exposées tout comme différentes pochettes envisagées avant que le choix fut dévolu sur ce détournement de celle de Heroes. Même si le merchandising marche à la sortie à plein régime par un public conquis, on remarque que ce nouvel album The Next Day n'est pas non plus présenté ostensiblement. Le grand David Bowie a un passé magnifiquement mis en lumière à cette occasion, un présent discographique d'une grande qualité et espérons un futur live!
Tout d'abord, cette exposition est remarquablement organisée. Les réservations peuvent se faire en ligne ou sur place avec des créneaux horaires tous les quart d'heure à absolument respecter ce qui évite de longues files d'attente si coutumières des expos parisiennes. Puis, en arrivant à l'entrée des salles, on nous confie ce qui pourrait ressembler à un audio guide lambda mais est bien plus que ça. "Sennheiser have created an advanced audio guide system and a 3D sound experience to make David Bowie is a sonic as well as visual spectacle". En entrant dans la première salle, on est un poil dubitatif car on se sent un peu à l'étroit et les informations sonores n'arrivent pas précisément au moment où on se retrouve face aux documents exposés sur le début de sa vie. Tout rentre dans l'ordre quand arrive le moment qui évoque le lancement météorite de sa carrière au moment où l'homme met le premier pied sur la lune. Derrière une vitre sont diffusés les clips de Space Oddity et face à eux, sans que l'on ne touche à rien, la musique arrive dans nos oreilles avec une production d'une grande limpidité. C'est la même impression quand on reste scotché devant le grand écran qui diffuse Starman à Top of the Pops en 1972. Les visiteurs ont les écouteurs vissés sur les oreilles, les yeux grand ouverts et les paroles sur les lèvres. Très belle impression. Dans la salle suivante, il faut au contraire quitter momentanément son audio guide car y est diffusé un assemblage sonore de ses plus grands tubes, réalisé par Tony Visconti, son producteur de légende. On y rend ici hommage à tous les artistes qu'il a fréquenté et qui l'ont influencé. Toujours au fil de l'expo, sont exposés ses plus beaux costumes, une thématique chère à ce musée londonien. On retrouve par exemple sa veste aux couleurs de l'Union Jack, réalisée par Alexander Mc Queen pour la pochette de Earthling en 1997. Sont donc à l'honneur Warhol, Duchamp, Dylan, Syd Barrett, Kerouac, Orwell, Dali, Bunuel, Kubrick, Yamamoto. Est aussi diffusé une vidéo de The Man Who Sold The World avec Klaus Nomi, assez bluffante. Le visiteur est présent pour célébrer, apprécier l'expérience sonore et visuelle comme on le disait et l'incroyable muséographie. Il est très rare de rester près de 2h30 dans une expo. Continuons donc la visite. La dernière partie est totalement incroyable. Tout d'abord, face à nous, il y a neuf télévisions où s'enchaînent tous les clips de la carrière de Bowie. Sur celles-ci, seules celle du milieu et les quatre à chaque coin fonctionnent. Il suffit de se placer sur le carré correspondant sur le tapis en face de ce mur de télévision pour que l'on puisse entendre le morceau en question. Cela permet une grande autonomie et aussi de ne pas être dérangé par les choix de son voisin. Puis, à quelques mètres de là, dans une salle très haute de plafond dominent deux immenses écrans géants sur lesquels sont diffusés des extraits live de la carrière du Thin White Duke, soit à plein volume soit grâce à l'audioguide. Par exemple, All the Young Dudes à l'Isle de Wight en 2004 sur la tournée Reality. Il y a aussi Jean Genie à Top of The Pops en 1973 ou encore Rock n' Roll Suicide, Sweet Thing.. Les créateurs de l'expo s'amusent avec la formulation de celle-ci pour annoncer les différentes salles. Par exemple, "David Bowie is someone else" n'insiste pas sur son androgynie (évoquée par ailleurs) mais sur tous ses rôles au cinéma. On peut se poser devant un grand écran diffusant des extraits de ses rôles comme The Man Who Fell To Earth en 1976. "David Bowie is all around you" comme ce dernier retour sur sa période dorée à Berlin où il enfanta de trois albums Low, Heroes et Lodger. Cette période dont il se rappelle dans le clip de son retour, le beau Where Are We Now? Les marionnettes utilisées pour ce clip sont aussi exposées tout comme différentes pochettes envisagées avant que le choix fut dévolu sur ce détournement de celle de Heroes. Même si le merchandising marche à la sortie à plein régime par un public conquis, on remarque que ce nouvel album The Next Day n'est pas non plus présenté ostensiblement. Le grand David Bowie a un passé magnifiquement mis en lumière à cette occasion, un présent discographique d'une grande qualité et espérons un futur live!
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