Pop Redemption

L'an passé, au Hellfest, une équipe de cinéma se retrouvait au milieu des nombreux festivaliers pour tourner des scènes du film Pop Redemption avec en tête d'affiche Julien Doré. On sait que le jeune musicien a beaucoup d'humour ce qui a lui a permis de presque faire oublier son pedigree Nouvelle Star. Suffisant pour interpréter un chanteur de black metal adorateur de Satan ? Oui. Surtout que celui-ci est plutôt dans la catégorie loser ce qui fait toujours son petit effet. En effet, les Dead Makabes répètent dans la réserve d'un resto chinois et Alex, en bon leader tyran, prévoit déjà d'y occuper l'arrière salle les jeudi et dimanche. Il a besoin d'être organisé car le mardi c'est le courses et il faut bien prendre soin de mamie. Mais ses musiciens, parodie réussie de Behemoth, n'y croient plus guère après toutes ces années de galère. Un dernier défi : jouer au Hellfest ! 


Steeve Petit, ancien No Return et leader de Zuul Fx, s'est chargé pour le film de la "direction artistique". De l'interview de la fausse tête d'affiche Dozzy Cooper sur Hellfest TV aux scènes de circle pit poussiérieux pendant le set de Devildriver en passant par un détour vers l'Extreme Market pour se dégoter un blouson cuir franges Kreator, l'emballage made in Hellfest est réussi. Il donne terriblement envie d'y retourner voire de scruter si on ne s'aperçoit pas headbanger dans un coin de l'écran. Bien sûr, leur périple vers Clisson est semé d'embûches. La scène de "crime" est la naissance cinématographique du burlesque black metal. Pléonasme me dirait-on! La limite du film est quand même le scénario. Finir déguisé en Beatles dans la "festival à la fraise" (avec un cameo de J.P. Nataf), peut-être drôle mais les scènes rurales sont quand même bien longues. Et si Audrey Fleurot est bankable avec Intouchables, elle s'est aussi compromise dans Mais qui a retué Pamela Rose? On préfère se souvenir d'elle dans la série Kamelott. Alexandre Astier a, d'ailleurs, un rôle (pas très épais) dans le film et a surtout coécrit quelques répliques chocs des dialogues (beaucoup de rires spontanés dans l'assistance). Audrey Fleurot est aussi au cœur de la scène qui flatte celui du metalleux : quand sa fille ado, t-shirt Megadeth Killing is my Business sur le dos et collection Rock Hard sur la commode, initie sa mère à l'histoire du Metal. On ne sait pas si ce film va créer des vocations (voir ici l'article sérieux mais décalé sur e-orientations.com) mais en tout cas ce conte black flower metal power est une bonne publicité pour notre festival préféré. Vivement les 21-22-23 juin!!!!

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