Rock of Ages - Garrick Theater - London - 09/05/2013

Connaissant bien le musical à succès We Will Rock You, il était temps d'ouvrir le répertoire à d'autres groupes et découvrir d'autres lieux. Le Garrick Theater se situe à deux pas de Leicester Square. Moins grand que le Dominion Theater, on y retrouve malgré tout deux balcons et des décors qui nous plongent dans le Sunset Trip de la cité des Anges. Adapté au cinéma l'an passé avec Tom Cruise, Rock of Ages est à l'affiche à Londres depuis 2011, sur Broadway depuis 2009. C'est une donc un spectacle plutôt récent comparé à tous les autres du West End. 



C'est toujours plaisant d'entrer dans une salle et d'être accompagné par 18 & Life de Skid Row dans la sono. L'ambiance est familière et familiale à la vue des parents et enfants qui viennent assister au spectacle. Devant les poses suggestives qui viendront émailler la prestation, père et mère s'échangeront quelques coups de coude complices, hausse de sourcils mais aussi sourires amusés. Quand les lumières s'éteignent, le groupe qui interprète live tous les morceaux est parfaitement visible en fond de scène contrairement à We Will Rock You où ils sont cachés sur les côtés. Le riff d'intro de Welcome to the Jungle retentit. Puis, apparaît une image de David Coverdale à qui l'ont fait présenter les consignes de sécurité. Il conclut en précisant qu'en cas d'incendie, se référer à l'album Pyromania de Def Leppard, n'oubliant pas d'ajouter que sinon ils n'ont pas donné les droits de leurs morceaux. En effet, même si le titre même du show est de Def Leppard, nous n'écouterons aucun titre du groupe. Le pitch est assez simple. Sherrie arrive à L.A. pour devenir une star du cinéma. Elle rencontre Drew qui rêve aussi avec son pote Lonny de devenir une star du rock mais pour le moment se contente de nettoyer ou descendre les poubelles du Bourbon Room sur Sunset Trip. Sherrie en devient rapidement la serveuse et Drew tombe amoureux d'elle sans lui avouer bien sûr. Les amours déçus alimentent toujours bien les scénarios. D'entrée, est interprété un mash up du Just Like Paradise de David Lee Roth et Nothin' but a Good Time de Poison. Suivent des extraits de Nightranger, Styx et Starship. Leur We Built This City permet d'amener l'autre tournant de l'histoire : des promoteurs immobiliers allemands veulent raser leur club. La résistance s'organise au son de I Wanna Rock et We're Not Gonna Take It de Twisted Sister ou encore le Wanted Dead or Alive de Jon Bon Jovi de la bonne époque. Dennis, le patron du club, pense que pour le sauver, il faut faire l'événement et celui-ci serait la reformation du groupe Arsenal de la glam star à la David Lee Roth (ou son double de Steel Panther) Stacee Jaxx. Drew n'arrive pas à lui voler la vedette et à séduire la belle Sherrie. Même au son de More Than Words d'Extreme, To Be With You de Mr Big ou Waiting for a Girl like You de Foreigner. Au contraire, c'est le macho Stacee Jaxx qui la fait craquer à nouveau au son de Foreigner : I Want to Know What Love is. N'oublions pas de citer la performance hilarante de Lonny joué par Simon Lipkin, croisement improbable entre Sacha Baron Cohen et Drama de la série Entourage. Après un Slade et un Pat Benatar, toute la troupe se réunit sur scène sur le Here I Go Again de Whitesnake. 


A la fin de ce premier acte, rien ne va plus pour les protagonistes, Sherrie vient de se faire enrôler en tant que stripteaseuse. Pour un show de 2h30, l'entracte est toujours le bien venu surtout si on se rafraichit au son de Sweet Child O Mine et Poor Some Sugar on Me. Le début de l'acte 2 se fait sur un Final Countdown d'Europe sévèrement envoyé. On assiste à une chorégraphie mémorable de combats entre les manifestants et la police en slow motion pendant le solo du morceau. Que ce soit sur du Journey, Joan Jett, Asia ou Pat Benatar, la situation ne s'améliore pas pour les personnages : Sherrie ne supporte plus son nouveau "job", Drew est toujours un amoureux transi. Every Rose Has Its Thorn comme chante la troupe longuement. Heureusement, Régina continue la lutte et tombe même amoureux du jeune allemand. "I thought you were gay ? I'm not gay I'm German". Rires soutenus dans la salle. La situation s'arrange forcément car comme le dit Lonny ils ne sont finalement que des personnages de musical! A ce moment, c'est quand même bien pratique que Steve Perry ait un jour écrit un morceau appelé Oh Sherrie. Stacee Jaxx devient un Renegade comme le chante Styx et le final est un peu convenu mais porteur d'espoir : Don't Stop Believin' de Journey. Même si l'acte II est moins efficace que le premier (reprenant plus de tubes), on ne peut que louer la performance artistique et physique des artistes et des musiciens qui nous ont fait profiter d'un sacré best of du Hard Fm 80's. A la sortie de la salle, retentit enfin le Rock of Ages de Def Leppard. Histoire que l'on n'oublie pas non plus de passer par le merchandising.

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