Ton Zinc - Sharon & Tracy - 7 Club - La Péniche Excelsior - Allonnes - 05/04/2014

TON ZINC est presque hors catégorie dans le cadre de ces soirées Starter. De jeunes fans se pressent devant la scène de la Péniche. Les paroles se lisent sur certaines lèvres pendant un concert plus long que la moyenne. La réputation du groupe s'est faite live. Toutes les occasions sont bonnes pour le groupe de s'amuser et divertir. Du bar du Camping de la Plage de Benodet aux Talents du Maine. De la première partie d'Eiffel à celle de Charivari le 2 mai prochain aux Saulnières. Ton Zinc est toujours sur la brèche. 


On ressent très bien cette expérience gagnée à lever le coude de leurs instruments ! Nico et Myke sont devant nous avec leurs guitares. Charlotte au violon, Loïc au saxo, Elie aux percussions et Samy à l'accordéon les accompagnent. Ton Zinc "paye sa tournée" de chansons françaises engagées et festives. Les textes sont très importants et l'excellente diction des jeunes guitaristes chanteurs permet de choper l'attention de nouveaux adeptes. Les frontmen se répondent avec un timbre différent mais tous les deux ont une technique très sûre pour nous raconter leur histoire consciente de notre quotidien. Le destin de Maurice ou Alfred n'est pas très glamour, le propos plutôt sombre mais il y a quelque chose dans les sourires, dans la douceur du violon, de l'accordéon qui nous amène à oublier les soucis. Même quand ils paraphrasent le Qu'est-ce qu'on attend? de NTM, nous avons plus envie de nous asseoir autour de ce "feu" et "changer les règles du jeu" autour du calumet de la paix. Appeler son dernier titre Merci peut paraître très premier degré mais leur fougue juvénile réussit à transformer un supposé générique de fin en futur hymne live du groupe. Le groupe n'oublie pas qu'il joue dans le cadre intimiste de la Péniche Excelsior. Les musiciens se débranchent et rejoignent le cœur du public avec leurs instruments. Les guirlandes éclairent plein de visages ravis de cet happening. Tout semble si Facile. Philosophie de Comptoir, leur premier album, est attendu en mai. Après un rencard au bar, on sent bien le groupe décidé à tracer la route pour un bon moment.


Les femmes se font rares sur la scène de Starter : Charlotte au violon avec Ton Zinc, une invitée de The Orchid jeudi soir. Vive la parité avec SHARON & TRACY ! Mais qui sont ces trois gaillards qui investissent la scène ? C'est vrai que Charly, Guillame & Seb en nom de groupe ça sonne moins... Encore raté! Oliver s'en est allé et c'est désormais en trio que le groupe défend sur scène leur EP So Let Me Dream. Parfois, il est difficile de définir le style musical d'un groupe multipliant les étiquettes en "core" ou "post". Pour Sharon & Tracy, les influences new wave des Cure ou noisy pop des Pixies sont évidentes. On navigue en terrain connu avec davantage d'urgence dans le chant. Au premier rang, le photographe peut apprécier le beau jeu de lumières évitant ce rouge du concert précédent, enfer de l'objectif. Plus loin, on devine des musiciens fiévreux de rock flirtant avec la syncope, nom de leur passionnée et efficace association de management (Glück, Novels, Acne, Jr Yellam....). 


Une ligne de basse sale comme le plancher du bar après des heures de bières renversées nous remet dans le ring. Les casquettes sont sorties. Il faut bien avouer que ça tape dur. Comme l'annonce leur dernier EP en date, 7 CLUB se sert lourd. Le groupe rappelle aux plus jeunes de la salle qu'avant d'être le "Josh" des hipsters de Rock en Seine, Mr Joshua Michael Homme III avait défini le stoner rock dans les années 90 au sein de Kyuss. C'est à cet héritage que 7 Club rend hommage. Le chant de Galaad ne fait pas non plus de compromis et s'il se rapprocherait de Clutch ce serait plus celui des origines du groupe. 7 Club ne cherche pas le refrain accrocheur mais plutôt à agripper l'auditeur dans ses riffs de prédateur. On le flatte avec quelques sensations presque bluesy avant de l’assommer d'une rythmique lourde (Bad Beat). Le groupe développe aussi des morceaux instrumentaux dans la pure lignée de Karma To Burn. Quand on voit Boris sur scène, on se croit revenir quelques années en arrière au Hellfest, au concert des Américains. La ressemblance physique avec Will Mecum est assez frappante. 7 Club est un candidat idéal à la Valley car à Clisson, entre deux vignes, on y plante souvent quelques cactus.


 Texte : Cyrille Blanchard
Photos : Stéphane Duarte

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