Street Art Walking Tour in Belleville - Paris - 28/02/2015

Après Berlin (ici) et Londres (ici), il est temps de se balader dans Paris. Le titre de ce billet est en anglais car c'est la langue du parcours du samedi midi. En effet, Underground Paris en propose plusieurs vers les spots de street art les plus intéressants. La réservation se fait ici. Le départ est donné au 105 rue Oberkampf. A deux pas du Nouveau Casino et devant le café Place Verte, TRUS est déjà à l'ouvrage. C'est l'association Le M.U.R. qui invite très régulièrement des artistes sur ce panneau. Le vernissage a eu lieu à 16h. Une semaine plus tard, SETH a recouvert cette œuvre éphémère en attendant le suivant, le Portugais HAZUL, samedi 21 mars. Toutes les images et vidéos sur leur page Facebook ici. Après cette présentation, Antoine, notre guide, pouvait lancer la promenade. Parfaitement bilingue, il doit expliquer à son public anglophone le nom d'un street artiste qui représente des sièges de toilettes. CHIOT est allé en haut de cet immeuble pour ses "colourful toilets". Et juste en dessous, on retrouve l'incontournable SHEPARD FAIREY et son André the Giant, rue St Maur. 


Remontons rue St Maur vers l'angle de la rue de la Fontaine au Roi. Le street art prend plusieurs formes. Dans un petit périmètre, on retrouve des collages et des installations de RIDE IN PEACE, LE DIAMANTAIRE, LITTLE SOLDIER... Si l'artiste est pris sur le fait, la sanction est moins importante car l'enlever n'entrainera pas quatre à six heures de nettoyage. Dans plusieurs métropoles (Londres, NYC, Sao Paulo), des vélos blancs sont peints à l'endroit où un accident mortel de vélo a eu lieu. Cette initiative ne plaît pas toujours aux familles et voisinages car cela rappelle chaque jour le drame. RIDE IN PEACE revendique aussi sécurité et liberté pour les cyclistes mais plus dans une optique de ready-made cher à Duchamp.



Dans cette même rue, un arbre est suivi par son ombre même quand il n'y a pas soleil et les appareils photos crépitent, comme toujours devant les visages sculptés de VHILS. Nous en avons parlé à Londres et à Berlin et ici c'est la Mairie de Paris qui a passé la commande pour la Nuit Blanche 2012. 





En remontant la rue de la Fontaine au Roi, nous arrivons Boulevard de Belleville. M. CHAT nous nargue de son sourire. Cet artiste a eu des soucis avec la RATP ces derniers mois. Le tag derrière lui a été fait à l'extincteur par CONY, un ancien golfeur.


Direction rue Denoyez qui est entièrement recouverte de graffitis. Un mur d'expression libre fut laissé à disposition mais en fait, sous l'impulsion du collectif Frichons nous la paix, toutes les façades sont décorées avec plus ou moins de goût. Cette grande liberté risque d'être remise en cause. En effet, un projet immobilier de 18 logements sociaux et une crèche de 50 places devrait se concrétiser à partir de juillet prochain. L'initiative est louable mais remettra forcément en cause l'identité de la rue et son potentiel touristique. La Mairie de Paris s'est engagée à continuer de soutenir d'autres parcours street art comme à Châtelet à partir de l'automne prochain. 




Un petit pas de côté, rue Lemon, nous suffit pour admirer le travail d'ALEXIS DIAZ que d'autres ont entouré mais pas recouvert. On croirait une pochette d'albums de Gojira, Mastodon ou The Osiris Club.


Nous arpentons rue de Belleville vers un carrefour orné d'une installation de BEN. Autour de parcelles de jardins communaux et d'arbres fruitiers, KASHINK et BAULT se sont associés pour réaliser d'étranges portraits.






Ensuite, il suffit d'emprunter la rue Julien Lacroix pour rejoindre le Parc de Belleville, froid l'hiver mais très agréable aux beaux jours. Des enfants s'amusent autour des souriants personnages de PEZ. Nous dominons du regard Paris toujours sous l'oeil des créations de SETH appelant à l'évasion des tours grises d'immeubles. 





Reprenons la rue Julien Lacroix vers l'angle de la rue l'Elysée Ménilmontant où trônent les personnages typiques de Jérôme Mésnager, pionnier dans les années 80 avec son "homme en blanc". Mais ce sont ces petits êtres, rue du Liban, qui nous intriguent davantage.


La fin de ce passionnant parcours se termine rue des Maronites. Les fresques sont impressionnantes pour The Dream Project réalisé en 2014 autour d'HOPARE et son Graffuturism.


 
Texte et Photos : Cyrille Blanchard

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