The Shougashack - Square Jacques Dubois - Le Mans - 19/09/2015

Ouvrir. Entrer. Deux infinitifs particulièrement dans l'actualité et qui conviennent parfaitement aux journées du Patrimoine. Ce week-end de septembre, dans le Vieux Mans, on pouvait (re)découvrir la riche histoire de la ville. Mais aussi, il était bon d'ouvrir grand les oreilles et les yeux et d'entrer dans l'univers de THE SHOUGASHACK ! Vers 17h, Nadia Simon, Lola Baï et Clelia Vega gagnent la scène éphémère du square Jacques Dubois.


Le Totem est planté et la musique danse autour de lui sans que les nuages menaçants nous arrosent. Les cloches de la cathédrale célèbrent un mariage heureux mais pas pluvieux. Titre original de leur premier E.P., le dynamique Sugar Shack démontre à la fois l'ingéniosité des percussions et la beauté des harmonies vocales. Elles sont trois mais la musicalité rayonne comme dans un orchestre de blues ou un chœur gospel. Les talons claquent en rythme et le public est appelé à les suivre, percutant le cœur, les mains et claquant des doigts. Comment ne pas se laisser emporter tant les sourires sont communicatifs. Ce style musical est né grâce à des instruments rudimentaires et c'est aussi cette tradition que The Shougashack perpétue. L'utilisation du couvercle de la théière pour soutenir le groove de Trouble So Hard est assez géniale. Le tube de Moby ? Mais non plutôt Vera Hall ! The Shougashack nous transporte aux origines avec cette grande dame de l'Alabama. La reprise d'Elizabeth Cotten nous est présentée dans une grande décontraction qui caractérise la groupe. Ces artistes allient bonne humeur et une qualité d'interprétation rare.



Elles se sont bien trouvées. La voix puissante de Nadia se conjugue à merveille aux riches timbres de Lola et Clelia. Les notes d'Obé Mama expriment la chaleur d'une mère et la fragilité de l'enfant. Nous insistions sur la force percussive de certains titres mais le spectateur apprécie tout autant la subtilité des arrangements. Le xylo ou l'autoharp enchantent. Et le jeu de Lola Baï est un fleuve dont on suit le courant. Le Mississippi en soi. Le calme se charge parfois d'une légère distorsion au fil des méandres de l'ampli Vox.


The Shougashack, vous étiez notre "sunshine" ce samedi après midi, "you make me happy when skies are grey". Cette magie côtoierait même le chamanisme sur les dernières notes de The River. Nadia touche les étoiles sur ce final et nous espérons que celles-ci vont s'aligner pour paver leur chemin de belles opportunités de carrière, à la hauteur de leurs talents.


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